Silver Trigger 64 (Browser [Unity])
Marcus Horn
Tout comme les romans peuvent être réduits à 6 mots et les films à 5 secondes, tout jeu vidéo peut être réduit à un seul bouton. Il suffit d’étudier ses commandes une par une et de procéder par élimination pour supprimer le superflu.
Prenez GoldenEye 64 par exemple.
« A pour changer d’arme »
A-t-on vraiment besoin d’autre chose que d’un PP7 silencieux ? Allez, on vire.
« B pour recharger »
L’arme ne pourrait-elle pas se recharger seule une fois vide ? On vire.
« Stick analogique pour se déplacer »
Mettez-moi tout ça sur rail et on en parle plus. On vire.
« Droite et gauche pour faire un pas de côté »
Sur rail on a dit ! Ça dégage.
« Haut pour regarder en l’air »
C’est pas comme si les ennemis rampaient au plafond. On vire.
« Bas pour regarder au sol »
On n’est pas là pour cueillir des pâquerettes. Ça dégage.
« L&R pour viser »
Les FPS modernes ont prouvé que viser était très surfait. On vire.
« Start pour mettre en pause »
Faire une pause en pleine mission d’espionnage ? Pas très réaliste tout ça. On vire.
Ne nous reste alors plus que Z pour tirer, ou en l’occurrence la barre espace. Réduisant ainsi GoldenEye64 à la seule chose qui compte vraiment, Marcus Horn signe ce qui est peut-être le premier One-Button FPS, et accessoirement, le premier FPS que j’aurais réussi à terminer.
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