Personal Valley (Windows)
Bakterria
Droite pour sélectionner une action (avancer/tourner d’un huitième de tour dans les aiguilles d’une montre), Espace pour la réaliser. La seule lecture de ces commandes devrait suffire à exprimer leur artificielle difficulté. On veut bien comprendre la limitation à deux boutons imposée par la Ludum Dare 35, mais pourquoi l’un pour tourner à droite et l’autre à gauche ? Pourquoi pas l’un pour avancer et l’autre pour tourner ? Et puis d’ailleurs, pourquoi Droite et Espace ? Pourquoi pas droite et gauche ? Tab et Entrée pour reprendre nos habitudes d’utilisateurs PC ? X et C comme c’est souvent d’usage dans les jeux ? Ce sont des questions que Personal Valley nous fera immanquablement nous poser d’entrée de jeu, et toute sa force est de parvenir à nous les faire oublier.
Si elles sont d’abord déroutantes, les commandes de Personal Valley s’avéreront plus malines qu’elles n’y paraissent. Il faut juste leur laisser un peu de temps. Pour nous retenir, Personal Valley use alors de ses graphismes, et c’est super efficace. Cette minuscule vallée dont nous sommes le seul habitant, nous n’avons pas envie de la quitter. Nous ne saisissons pas bien pourquoi ses chemins doivent être si sinueux, nous ne comprenons pas bien l’usage de cette usine, de ces espèces de choux-fleur ou de ces globes poursuivis par des câbles…mais ça va venir, petit à petit.
Ce que nous voyons à l’écran est l’intégralité de ce que Personal Valley a à offrir. Tout est là. Pas un élément ne viendra s’ajouter au tableau. Toutes les réponses à nos questions se trouvent sous nos yeux. Il nous suffira d’être patients, et observateurs.
Personal Valley est remarquable pour son équilibre. Équilibre entre le temps qu’il faut à ses commandes pour nous frustrer et celui qui sépare chaque découverte de la précédente, mais équilibre aussi entre la vallée et les actions qui nous sont proposées. Chaque action ajoutée est là pour soustraire à la vallée, et la complexification des commandes va donc de pair avec la simplification de nos mouvements dans celle-ci. On pensait rester 5 minutes, on y est depuis 30, et on n’en regrette pas une.
Via Tim W.
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