One More Night (Windows, Mac, Linux)
Leafthief & Craig Barnes
À chaque Game Boy Jam c’est la même chose : on se dit que ces jeux inspirés de la bonne vieille console portable de Nintendo vont nous rappeler des souvenirs, mais hormis les sons 8bits et pixels verdâtres, ces jeux ne nous évoquent jamais rien de familier. Au lieu de nous rendre nostalgiques d’un temps passé, ils nous rendent nostalgiques d’un temps fictif, d’un 1995 où Nintendo aurait eu l’audace et l’inventivité de la scène indé de 2015, d’un 1995 où, les fesses collées aux jardinières de l’école, nous jouions à One More Night plutôt qu’à Prince of Persia.
One More Night, c’est l’histoire de trois amies, trois ados, qui ont érigé en rituel de se faire un camping à la fin de l’été. Ce n’est peut-être que la troisième année qu’elles se retrouvent ainsi, mais à cet âge, trois ans c’est déjà beaucoup, et la seule pensée qu’il n’y aura peut-être pas de quatrième fois suffit à rendre cette nuit encore plus importante.
Mais une nuit, c’est court. Comment en tirer le maximum ? Comment parvenir à se dire tout ce qu’on a sur le cœur, à trouver les moments pour se retrouver deux par deux, à expier les angoisses qu’amène avec elle la rentrée de classes ? Il y a l’alcool bien sûr, ça aide toujours, il y a les étoiles, il y a l’eau froide de la rivière, mais est-ce que ce sera suffisant ?
Une nuit, c’est court, trop court, tout comme One More Night, mais en 1995, nous ne lui en aurions même pas tenu rigueur : 5 minutes, c’est toujours plus long que les trois premiers tableaux de Prince of Persia que nous rejouions en boucle faute de skills.
Charles de Goal
Ah, les jardinières de notre enfance…
Pierrec
Ben oui, tout le monde jouait à la game boy sur des jardinières, non?
Charles de Goal
En fait, « jardinière » me faisait penser à autre chose…