Way to go (Browser [Chrome uniquement])
Philippe Lambert, Édouard Lanctôt-Benoit & Caroline Robert
Jeu, court-métrage, expérience immersive, vidéo interactive, digital storytelling, cinémasphère…peu importe le terme que l’on choisira pour qualifier Way to go, il sera trop réducteur. Ce qui est certain, c’est que Way to go se trouve au croisement de nombreux moyens d’expression, et qu’il emprunte à chacun d’eux ce qu’il a de meilleur à offrir.
Way to go, c’est un jeu vidéo. On y marche, on y court, on y saute, on y regarde autour de nous à la souris, et, en contrôlant ainsi les mouvements de notre avatar, on créée une identification que seule l’interactivité permet.
Way to go, c’est un film, puisqu’il fait l’usage de caméras, qu’il est constitué de longs plans travelling, qu’il contient son lot d’acteurs, et qu’il a été sélectionné au festival de films indépendants Sundance.
Way to go, c’est une bande dessinée, parce qu’il présente un héros dessiné en 2D, qu’il nous laisse explorer son récit linéaire à notre rythme, que ses inserts nous en évoquent les cases et que les clignements d’yeux qu’il simule en sont l’espace inter-iconique.
Way to go, c’est une mélodie qu’on écrit à chaque pas, modifiant le tempo à notre guise, frappant le tambour de nos pieds joints, et marquant les silences en chemin.
Way to go, c’est un tour de magie, car bien que son secret, ses ficelles, son « truc » soient visibles aux yeux de tous (l’homme en noir agitant son bâton), il parvient à nous faire regarder ailleurs, à intégrer cette contrainte de création dans son récit, et à nous surprendre tout de même.
Way to go, c’est l’histoire de deux monde (ou plus) qui jouent l’un avec l’autre, se guident, se poursuivent, se mélangent sans se confondre, et finalement cohabitent. Way to go, finalement, c’est une mise en abyme de lui même, et très certainement un exemple à suivre.
Kitai
Belle expérience, merci !