The Wait/Gray Desert

The waitThe Wait/Gray Desert (Browser)
Pierre Chevalier (l’ilinx)

 

De Sram à Gods Will be Watching, quand le thème du désert est abordé dans le jeu vidéo, c’est bien souvent pour l’explorer et s’y perdre. Après tout, qu’y faire d’autre? Le désert, c’est du rien, mais du rien en perpétuel mouvement, qu’on avance, recule ou attende sur place il ne fera que nous servir de nouvelles versions d’un même décor : du sable, des dunes et du silence. Explorant cette idée, Pierre Chevalier se prête lui aussi au jeu de la variation sur thème imposé en nous proposant deux jeux aussi vaste et désertiques l’un que l’autre.

 

The Wait et Gray Desert utilisent tous deux des photographies en guise de graphismes, et tous deux s’amusent à les distordre. Le premier par de simples clics les inonde de cyan et de magenta, l’autre, aux flèches du clavier, les convertir en noir et blanc, mais surtout en superpose les nappes de couleurs pour créer des déserts inédits.

 

Le premier se conclut, l’autre pas, mais tous deux visent un même but : une narration muette par le biais de la génération procédurale. Ces jeux dressent le décor, à nous de conter nos propres histoires, à base peut-être d’oasis et de caravanes touarègues, mais plus certainement d’horizons et d’égarement. « Hé, est-ce que je ne serai pas déjà passé par là ? »

 

Jouables indépendamment, les deux jeux se complètent. À nous de prendre dans l’un et l’autre les aspects qui nous séduisent le plus. Je préfère les couleurs du premier, et les effets visuels du second. Je préfère le haïku du premier, et l’absence de fin du second.

Gray Desert

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4 Comments

  1. Charles de Goal

    Belle utilisation des effets qui produit une esthétique vraiment saisissante, une impression d’être hors-du-monde. Manque plus qu’à ajouter un jeu à la fin de ce beau slide-show 🙂

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