Asphyx

Asphyx (Browser)
Droqen

Êtes-vous prêt à risquer votre vie pour un jeu vidéo?
Je ne parle pas d’une vie métaphorique, représentée par un chiffre, un cœur ou une tête de hérisson bleu, je parle de votre vraie vie. Alors ? Pas très rassurés tout d’un coup, hein ?
Ne vous inquiétez pas, Asphyx n’engage à rien, et s’il est tout à fait concevable (bien que profondément idiot) de se laisser mourir pour tenter de finir Asphyx, l’abandon sera toujours possible.

Humblement, Asphyx s’amuse à porter l’immersion du jeu vidéo à son paroxysme et ce dans les deux sens du terme. D’abord parcequ’Asphyx traite d’immersion sous-marine, son héros devant parcourir des cavernes à moitié immergées. Ensuite, parce qu’Asphyx impose au joueur une règle assez singulière : tant que son avatar sera immergé, et donc dans l’incapacité de respirer, il devra retenir son souffle lui-même. Évidemment, rien n’oblige à respecter cette règle à la lettre, mais la trahir reviendrait à passer complètement à côté de ce jeu, et donc à perdre son temps. Le joueur avide d’expérience choisira donc par lui-même de presser la touche echap s’il se surprend à boire la tasse.

Asphyx est amusant, c’est vrai, il tourne d’une certaine manière en dérision l’identification trop marquée que peut avoir un joueur envers son avatar (qui ne s’est jamais couché dans un virage à Road Rash ? Qui n’a pas retenu sa respiration dans le level 2.2 de Sonic 2 ? ) mais d’un autre côté, Asphyx est particulièrement puissant. Il est ainsi capable de provoquer une sensation de panique rarement égalée en jeu vidéo mais aussi de d’ouvrir une réflexion sur l’honnêteté et la raison d’être du joueur. Le tout est de jouer le jeu et de se laisser porter de surprise en surprise, jusqu’à réaliser, au terme du jeu (car il y en a un), que Droqen est un éminent marionnettiste.