Dès le départ, Case Case pose une question délicate : pourquoi passer 10 minutes à télécharger un jeu qui ne nous occupera pas plus qu’une dizaine de minutes ? Il faut reconnaître que le rapport temps/temps n’est pas très vendeur, et pour ce que c’est, j’aurais préféré voir Case Case jouable sur browser après le traditionnel chargement de quelques secondes. C’est d’ailleurs peut-être ce qui va finir par lui arriver…je l’espère, mais en attendant, je suis loin d’être déçu de l’avoir téléchargé.
[Edit : Le fichier est désormais plus léger]
Case Case est déjà intéressant, un amusant jeu d’homonymie. S’agit-t-il du « Cas Valise » ? Ce qui semblerait très approprié. De la « Valise Valise » ? Qui aurait également du sens puisqu’on trouve dans ce jeu des valises, intégrées dans une fenêtre en forme de valise. Ou encore du « Cas Cas » qui, en français du moins, peut acquérir une certaine connotation humoristique ?
Considérons que cela n’a pas beaucoup d’importance et intéressons-nous au jeu qui, tiens, vient de finir son téléchargement. Ben voilà, c’est passé vite.
Case Case est tout d’abord charmant, ces petits personnages de trois pixels de haut rappelleront Small Worlds, tandis que ses nuances de gris et cette valise omniprésente pourraient évoquer Everyday The Same Dream. Vous avez toujours rêvé de savoir ce que cette homme d’affaire créé par Paolo Pedercini portait dans sa valise ? Vous avez la réponse.
Case Case est un jeu à record qui comprend cinq niveaux. Un peu paradoxal non ? C’est que ces niveaux sont en fait des étages dans lesquels vous pouvez évoluer plus ou moins librement. Le personnage blanc, c’est vous, les noirs, ce sont des ennemis, les portes blanches sont celles d’ascenseurs vous menant à l’étage supérieur (celui du cinquième ramenant au premier), et les noires sont celles par lesquelles vous sortez de l’ascenseur (ouais…chelous les ascenseurs). Le but est de collecter les valises qui apparaissent aléatoirement.
Là où ça se complique, c’est que portes et ennemis sont mobiles et obéissent à des règles bien particulières. Dans les étages pairs, ceux ci se déplacent vers la droite quand vous regarder à droite et à gauche lorsque vous regardez vers la gauche. Pour les étages impairs, c’est le contraire, le tout sachant que portes et ennemis ne se déplacent pas à la même vitesse et chaque étage forme une boucle, c’est à dire que tout objet sortant par la droite réapparait par la gauche.
Là, je suis à peu près sûr de vous avoir perdu.
Ce n’est pourtant pas si compliqué, il y a juste un coup à prendre. Ce qui est original, c’est que Case Case nécessite au final un minimum de déplacement : courir, c’est mourir. Il est bien plus sage de demeurer immobile et de voir venir. De se tourner vers la droite ou vers la gauche pour prendre, ou au contraire éviter, ces fichues portes blanches. Il est également possible de sauter par dessus les ennemis, mais outre le fait que l’animation de saut est étrange, la réussite d’un tel exploit est très aléatoire.
Certes, on ne jouera pas à Case Case plus de 10 minutes (à moins de tenter de battre l’extraordinaire record de 14 tenu par « fae »[ou le mien de 9]), mais en dix minutes, on aura le temps de chérir ces valises, de haïr ces portes blanches qui nous font monter des étages quand on a rien demander, de craindre ces hommes en noir, de s’exciter face au mauvais hasard qui nous a fait ressortir sur un ennemi, d’espérer toujours battre son propre record, mais surtout : de maitriser (un peu) ce gameplay novateur, alors que ça ne semblait pas gagné au départ.
C’est pas la preuve d’un bon jeu ça ?
Afferin
Merci pour votre commentaire. Nous avons changé le dossier de jeu. Maintenant il est plus petit que l’ancien. Amusez-vous bien:)