Sumouse (Windows)
Terry Cavanagh

 

Chaque soir c’est la même histoire : frères, sœurs, colocataires, conjoints, tous ont de bonne raison de solliciter l’ordinateur, que ce soit pour consulter leurs mails, regarder le dernier épisode de leur série ou consulter le blog de l’Oujevipo.

Malheureusement, les contraintes économiques et l’augmentation générale du coût de la vie ne permettent très souvent de ne posséder qu’un seul ordinateur par foyer. Et la salle de bain, sujet de conflit perpétuel du siècle dernier a aujourd’hui été remplacé par la souris d’ordinateur.

 

Dès lors comment évaluer les priorités de chacun, pourquoi lui et pas nous?

Un partage du temps d’écran peut parfois s’avérer une bonne solution, mais ne nous voilons pas la face : Ces hypocrites compromis civilisés sont à vomir.

Pourquoi ne pas régir cela par la seule loi véritablement applicable et implacable en ce bas monde : La loi du plus fort?

 

 

C’est que nous permet Terry Cavanagh avec Sumouse.

Toi, tu seras Jaune, et toi, tu seras Cyan.

Toi tu t’accroche au bouton de gauche, et toi au bouton de droite.

Comptez jusqu’à 3 et…Fight. Emmenez la cible dans le carré de votre couleur, soyez francs car elle a une forte propension à revenir au centre. Et surtout : ne lâchez pas le bouton.

 

C’est tout pour les règles in game, à vous de déterminer les votre en dehors. Droit aux chatouilles, droit aux tatanes…Le gagnant héritera de la souris pour lui tout seul.

 

Un jeu très intellectuel.

 

Il rappelle évidemment furieusement Mouse Hug, bien qu’il en soit son exact contraire : Bourrinage contre précision sensuelle. Et pour tout dire, je lui préfère Mouse Hug, qui était pourtant passé assez inaperçu. Faites l’amour, pas la guerre, tout ça tout ça.

 

N’empêche.

 

C’est marrant comment ce genre de jeu se fait de plus en plus fréquent sur le net. Transformer le conflit « in game » en un conflit « in real life ».

Marrant aussi de voir comment des concepts aussi simple peuvent s’avérer vraiment prenant. En témoigne la vidéo de B.U.T.T.O.N sur le site de ses auteurs, jeu que j’attends impatiemment et auquel je sais pourtant que je ne jouerais jamais, n’ayant aucune chance de réunir trois amis assez stupides pour m’accompagner.