(do not) forget

(do not) forget (Browser)
o0o0 & Lectronice

Tout commence par de la neige. Celle des vieilles TV, celle qui pique les yeux. On attend, mais rien ne se passe. Alors on louche, on plisse les yeux, en se demandant s’il n’y aurait pas quelque chose à voir en autostéréogramme mais soudain, le jeu s’ouvre sur des graphismes cubiques : ce n’était qu’un écran de chargement. Mince, on était pourtant sûr d’avoir vu un truc…

Aussi étonnant que cela puisse paraître (do not) forget est un jeu Twine. Preuve que ceux-là ne se limitent pas à la fiction interactive austère. On retrouve bien dans le jeu ce principe de choix textuels, d’hyperliens au cœur même d’une phrase pour ouvrir une parenthèse ou nous transporter ailleurs, mais aussi un avatar, des graphismes 3D, des animations…bref : autant de choses auxquelles Twine nous a peu habitués.

Mais vous savez quoi ? Au diable les habitudes ! (do not) forget n’est pas là pour vous caresser dans le sol du poil. Vous vous croyiez sur une île déserte ? Vlan, là voilà peuplée d’autres créatures toutes plus bizarres les unes que les autres. Vous croyiez évoluer dans une fiction bien sage ? Vlan, voilà le quatrième mur qui se fissure et la fiction qui prend l’eau. Vous croyiez avoir affaire à une fable philosophique ? Vlan, voilà que tout ceci se transforme en délire psychotrope.

Graphismes, musique, narration : (do not) forget a beaucoup d’atouts, mais le plus grand d’entre eux sera sa capacité à nous étonner. Tout du long.