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Benn Powell

On entend souvent parler de top shooters, mais jamais de top platformers…Il faut dire que pour un genre consistant surtout à évaluer les hauteurs et les distances, la vue de haut de semble pas la plus appropriée. Bien sûr, il y a toujours l’isométrie, mais Naya’s Quest nous a récemment montré comment sa perspective pouvait être trompeuse. Benn a tout de même tenté sa chance avec 10, réalisant ce qui pourrait bien le tout premier top platformer.

Ici, la perspective n’est pas notre ennemie, mais une précieuse alliée au contraire, car sans elle en effet, comment savoir à quelle hauteur se trouve la plate-forme ? On comprendra donc rapidement que plus une plate-forme est grande, plus elle est proche de nous, et donc plus elle est haute. Il serait facile d’abuser nos sens avec des plates-formes de différentes tailles, mais Benn a été clément, et a du avoir conscience que sa proposition de gameplay était déjà assez contre-intuitive comme ça.

Du coup, ça marche, et très vite on arrivera à se convaincre qu’un top platformer n’est pas une idée si saugrenue que ça. On embrassera sans rechigner la vue du haut, et notre seul problème demeurera l’impossibilité de sauter en diagonale (du moins sur mon clavier). 10 deviendra finalement aussi amusant que n’importe quel platformer.

Et puis, à un moment, on plisse les yeux, on prend du recul, et on réalise que nous jouons un rond à taille variable évoluant linéairement de ronds en ronds à tailles variables, et que l’observateur non averti aurait bien du mal à discerner le moindre gameplay à l’écran. C’est là que l’on se dit que notre cerveau est quand même formidable, et 10 aussi pour nous l’avoir fait remarquer.