Shoot Bastard!

Shoot Bastard (Browser)
Chevy Ray (graphismes : Beau Blyth, musique : Matt Thorson)

Exit les vieux colt six coups, les holsters et les dix pas dos à dos. Désormais, les duels se règlent au lance-roquettes. Autant dite qu’il vaut mieux éviter d’être dans les parages quand deux « bastards » viennent à se rencontrer.

Dans Shoot Bastard, deux joueurs se partagent un même clavier pour se livrer à des duels aussi courts que dévastateurs. Pas de doigts qui s’emmêlent pour autant, seules quatre touches sont nécessaires : Q et D pour le joueur 1, les flèches droites et gauches pour le joueur 2.

Naïvement, on pourrait penser qu’elles servent à avancer et reculer, mais ce serait trop commun, et peu digne d’un Chevy Ray. Non, ici, les seules commandes servent à changer l’angle de tir de son lance-roquettes. On ne se déplace pas, on tire en continu des roquettes à tête chercheuse.

Présenté ainsi, ce Shoot Bastard peut sembler bien ennuyeux : on n’esquive pas, on ne vise pas vraiment…c’est à se demander quelle compétence peut bien départager des deux opposants.

Réponse : le Rocket Jump.

Pour rappel, le rocket jump est un mouvement utilisé dans certains FPS (Quake et Team Fortress notamment). Il consiste à sauter puis à tirer au lance-roquettes vers le sol pour s’élever plus haut et atteindre des zones d’ordinaire inaccessibles. Initialement exploitation d’un glitch de jeu, le rocket jump, tout comme ses homologues hammer jump et bunny hop, s’est largement développé dans les modes multijoueurs (permettant d’atteindre une zone haut placée pour mieux sniper par exemple).

Cette invention de gamer, Chevy Ray la reprend à son compte, bâtissant un jeu entier autour de son concept. Dans Shoot Bastard, les joueurs pourront donc valser dans les airs à coup de roquettes, esquivant les tirs ennemis, contournant leur adversaire pour finalement leur coller une grosse bastos dans les gencives.

C’est intelligent, c’est drôle, c’est bien enrobé…il ne vous reste plus qu’à trouver une bonne âme pour vous accompagner.