The Linear RPG

The Linear RPG (Browser)
Sophie Houlden

 

A quoi se résume un RPG?

Quelles sont les conditions nécessaires et suffisantes pour pouvoir qualifier un jeu de la sorte?

Sophie Houlden (alias GirlFlash) propose ses éléments de réponse :

 

Un RPG doit comprendre :

-Une interaction.

-Un personnage

-Une aventure

-Une barre de vie, causant la mort du personnage si elle atteint zéro

-Une barre d’expérience, augmentant d’un niveau le personnage lorsqu’elle est complète

-Des combats faisant diminuer la barre de vie du personnage et progresser sa barre d’expérience

-Des haltes, pour récupérer ses points de vie.

-Un background.

 

De cette réflexion, elle a crée un jeu : The Linear RPG. Le RPG le plus sommaire du monde.

L’interaction, ce sont les flèches directionnelles droite et gauches, permettant d’avancer et reculer le personnage dans l’aventure.

Le personnage, c’est une silhouette blanche d’une cinquantaine de pixels.

L’aventure est une ligne noire aux nombreux angles.

Les combats sont un algorithme de réduction de points de vie et d’augmentation d’expérience ne prenant en compte le niveau du personnage le tronçon du chemin sur lequel il se trouve et une dose d’aléatoire.

Les haltes sont des points, qui font aussi office de checkpoint.

Le background est une nouvelle textuelle qui défile au cours de l’aventure.

 

À cela ne s’ajoutent que quelques fioritures (une ombre, quelques silhouettes inutiles qui bondissent autour de vous), comme pour nous dire « Non je ne voulais pas créer un pur concept, je voulais aussi m’amuser ».

 

Pourtant The linear RPG n’est pas si simple (façon de parler), vous ne finirez pas le jeu en allant toujours de l’avant. Comme dans tout RPG, il vous faudra parfois reculer, prendre le temps de gagner quelques niveaux sur des tronçons plus facile avant de vous aventurer vers l’inconnu.

 

Enfin, le plus paradoxal, et ce que je trouve le plus intéressant de mon point de vue de littéraire, c’est l’épaisseur qu’apporte au jeu le background textuel en 2 dimensions (de la 2D apportant de l’épaisseur, paradoxe, vous avez suivi?). Et je plains les non anglophone qui ne pourront pas profiter de cette petite histoire car en plus d’être très drôle ( « [les pegacornes] sont des licornes ailées qui pètent des arcs-en-ciel, chient des diamants et sont vraiment géniales, Chuck Norris en a huit ») elle accompagne très bien les allers et retours du jeu.

 

Certains joueurs ont vu dans ce jeu une critique de la linéarité des RPG, d’autres une hilarante parodie, j’y vois un mépris des graphismes époustouflants qui dictent le marché du jeu vidéo aujourd’hui et un hommage aux jeux textuels.

Mais l’auteur s’en défend : Tout message qu’elle aura fait passer à travers ce jeu, elle l’aura fait accidentellement.

← Previous post

Next post →

1 Comment

  1. Chouette message ; un RPG n’a pas besoin d’être graphiquement terrible pour être addictif :p

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *