Dinosaur Zookeeper

Dinosaur Zookeeper (Browser)
Not Vlambeer

Gamin, j’adorais Theme Park. C’est peut-être même un des premiers jeux sur ordinateur auquel j’ai joué. Parallèlement, j’étais assez nul à ce jeu, parce que mon objectif n’était pas de créer un parc d’attraction prospère et rentable, c’était de créer le parc d’attraction de mes rêves, celui dans lequel je rêverais de passer ma journée, avec des glaces et des cocas vendus pour quelques centimes et des grands huit à gogo.

Gamin, j’adorais aussi Jurassic Park, le film. Pour le coup, c’était vraiment ma première cassette vidéo, et je l’ai par conséquent regardée de bonnes dizaines de fois.

Je n’avais jamais vraiment fait le lien entre ces deux oeuvres majeures de mon enfance, entre ces deux « Parks », jusqu’à ce que sorte Theme Park World.

On me vendait un jeu de simulation Theme Park dans le monde des dinosaures! (Certes, il y avait aussi d’autres mondes, mais sérieusement…qui voudrait d’un parc halloween quand on peut avoir un parc avec des DINOSAURES?)

Vous vous en douterez, j’ai sauté sur l’occasion et ai dépensé mon argent de la cantine pour m’offrir ce si prometteur Theme Park World.

Quelle ne fut pas ma déception quand je découvris qu’il ne s’agissait pas vraiment de dinosaures, mais d’employés syndiqués en costume en mousse et de sculptures en plastique. J’ai peu joué à Theme Park World, et dès que j’ai pu, je me suis remis au Theme Park original sur ma mégadrive désormais rétro.

Pourquoi une si grande déception ? Au fond, je ne m’attendais pas réellement à une simulation de Jurassic Park. Peut-être que le jeu était moins bon. Peut-être aussi que j’avais grandi…

Mais aujourd’hui, j’ai l’occasion de retomber en enfance grâce à Dinosaur Zookeeper!

Dinosaur Zookeeper est la concrétisation parfaite de tous mes rêves de gosse : un jeu de simulation avec de vrais dinosaures munis de vrais dents, de vraies queues, et de vrais cerveaux grands comme celui d’un poule. Bonheur suprême : L’argent, cet ennemi de l’enfance, n’y existe pas, ou du moins y est très marginal puisqu’il ne sert qu’à acquérir des upgrades, à la manière de points d’expériences.

L’objectif n’est pas de s’enrichir, mais simplement de faire en sorte que les dinos ne boulottent pas trop de touristes venus les photographier.

C’est presque trop beau pour être vrai. J’essaye, fébrile, en me disant que non, ça ne peut pas être si parfait, j’essaye de prévoir la déception, je me construis une cuirasse que même les dents acérés d’un Allosaure ne parviendraient pas à briser, quand soudain…mon vélociraptor furieux de tourner en rond dans sa cage fait voler les clôtures en éclat et se dirige tout droit vers mon troupeau de parasaurolophus qui se transforme en gros tas de steack hâché. Profitant de cette brèche, mon stégosaure s’enfuit et va régler ses comptes avec son vieil ennemi le tricératops, mais le stégosaure est plus fort et lui enfonce ses trois cornes dans le flanc. Aveuglé par le sang, il se met alors à courir dans toutes les directions jusqu’à aller percuter la clôture électrifiés de mon couple d’Allosaures. Il en faut du courant pour assommer les quelques tonnes de la bête,et le générateur se retrouve vite hors service : l’occasion rêvée pour les Allosaures de poursuivre ce beau Brontosaure qui leur faisait de l’œil depuis quelques temps. Tentant d’échapper à ses poursuivants, le massif long coup dévale les allées du parc, écrasant sur son passage la jeep des visiteurs ainsi que tous ses occupants. Il est finalement rattrapé, et les Allosaures s’offrent leur plus beau festin en hurlant au ciel.

Game over.

Quelque part, tapis au fond de moi, un enfant rit.