Revolution (Windows)
BrothersT
Comme la plupart des jeux vidéo, les beat’em up sont caractérisés par deux types de fin : la bonne fin, qui signifie que le joueur a vaincu la machine, et la mauvaise, le game-over, qui signifie exactement le contraire.
Quelle que soit l’issue de sa partie, le joueur pourra en ressortir frustré : « c’était trop facile, trop court, trop dur… », d’où l’intérêt de créer un beat’em up qui ne connaît pas de fin, comme ça, juste pour voir.
Pour mener ce projet à bien, on ne s’étonnera pas que la team BrothersT ait utilisé une forme circulaire, et dans l’apparence, puisqu’un cercle fait office de tout décor, et dans le gameplay, qui est cyclique. Le problème, c’est qu’avec les gameplay cycliques, on peut vite avoir l’impression de tourner en rond (sans mauvais jeu de mot), il faut donc trouver une méthode, un algorithme, pour augmenter la difficulté progressivement.
Dans le cas de Revolution, l’algorithme est tout trouvé : le joueur y combattra continuellement ses précédentes incarnations, qui seront par voie de fait à chaque fois plus nombreuses et à chaque fois plus puissantes. Il ne s’agit donc plus d’un combat joueur vs machine, mais d’un combat joueur vs l’ensemble du même joueur…Je m’amuserais bien à traduire tout ceci sous la forme d’une suite mathématique, mais j’ai oublié comme ça marchait.
L’autre problème, c’est la mort. À un moment donné, le joueur finira bien par être dépassé par la somme de ses précédentes incarnations. Comment dès lors conserver cette idée de beat’em up infini ? Avec une infinité de continues ? Trop facile, et puis le jeu en deviendrait répétitif sur la fin. Là encore, Revolution innove donc et met en place un concept très efficace : une fois vaincu, le joueur se voit réincarné dans l’incarnation précédente qui l’a vaincu, et reprend la course de celle-ci. Il fait alors un bond en arrière, et se voit offrir l’occasion de se perfectionner avant de retenter le niveau qui lui avait été fatal.
À elles seules, ces deux idées font de Revolution un des jeux les plus innovants de cette Ludum Dare (pour ce que j’en ai vu), mais il se démarque aussi par un design original ainsi que par une bande son vraiment entraînante. Il est en somme une réussite sur tous les points, un jeu qui ne nous occupera peut-être qu’une dizaine de minutes, mais dont on appréciera chaque seconde.
wuthrer
Woot !
Quand on lit ça m’a l’air fort divertissant et Ô combien innovant. Me réjouis de mettre le clavier dessus.
Claire
…ça me rapelle Hell is other people, dans le principe de réincarnation ^^
admin
Oui, c’est vrai, j’y avais pensé aussi!