Celestio (Browser [Unity])
Robert Yang et Eddie Cameron

 

Qu’il était doux ce temps où nous étions le centre de l’univers, où le soleil et la lune ne gravitaient autour de nous et se passaient le relais dans le seul but de nous apporter le jour la lumière nécessaire au labeur et là nuit les étoiles nécessaires à la navigation. Aujoud’hui disparu, son souvenir ne nous parvient plus qu’à travers des écrits séculaires, des cartes et mappemondes médiévales et puis Celestio. Réalisé à l’occasion du 4ème Pageant sur Super Friendship Club au thème « Univers », Celestio va nous en donner, de l’univers.

 

 

En soi, le gameplay de Celestio (celui de cette version du moins) n’a rien de captivant : le jeu consiste simplement à diriger un navire sur les bords du monde et à lui faire abattre d’autres navires à coup de boulets de canon. « Pourquoi pas ? » me direz-vous, mais en l’état, la difficulté et la maniabilité sont telles que le challenge laisse place à la frustration. Seulement, seulement, pour une fois, ce n’est pas le gameplay qui nous intéresse, parce que Celestio est beau.

 

Beau ? Le mot est encore un peu faible sans doute, ou alors trop général, car comment différencier la beauté d’un impressionnant décor modélisé en 3D à la simplicité déconcertante de Celestio ? Quatre sphères, dont l’une, transparente, ornée de peintures médiévales et de constellation, un cadre enluminé (et tant pis si le mot est impropre, un bête trois mats en trois dimensions et une poignée d’autres plus insignifiants encore…et pourtant : un univers. Un univers au sens premier du terme bien sûr, puisque représentation de celui imaginé des siècles plutôt, mais aussi un univers au sens d’atmosphère, qui jusque dans son air de flûtiau nous plonge dans une fantasmagorie de la science médiévale.

 

J’ai moi-même navigué à l’intérieur de cette sphère pendant de très longues minutes, la faisant tourner avec les flèches de mon clavier, sans même savoir que je pouvais tirer en maintenant le bouton gauche de la souris enfoncé, et sans même m’imaginer que Celestio pouvait être autre chose. Le canon s’est finalement imposé comme un prétexte pour y passer plus de temps encore, pour le simple plaisir des yeux, et peut-être un peu aussi de l’esprit.

 

Apparemment, une version plus poussée de Celestio, avec notamment un mode multijoueur dont on peut immédiatement saisir l’intérêt, devrait paraître sur iPad. Nous n’avons pas fini d’être ébloui.