Figground 1 et Figground 2 (Browser)
Marcos D

 

Figground est un autre jeu créé pour l‘Experimental Gameplay Project de Novembre. Le thème « Night and Day » se réflète simplement dans l’opposition des deux couleurs (ou non-couleurs) : Noir et Blanc.

 

Figground est un puzzle brillant qui consiste à placer successivement des pièces noires et blanches dans l’espace de la couleur opposée. Chaque pièce posée créant ainsi un peu plus d’espace pour la suivante, mais un espace souvent plus étriqué.

L’enjeu est évidemment de maintenir des espaces noirs et des espaces blancs les plus lisses et massifs possible pour poser un maximum de pièces.

 

A première vue, cette abstraction peut faire penser à une guerre entre les couleurs, mais vite, on comprend qu’il s’agit plutôt d’une étroite collaboration, une symbiose, chacun devant laisser de l’espace à l’autre pour continuer lui même à vivre.

Il faut alors ranger, emboiter, optimiser, d’une manière qui rappellera immanquablement Tetris mais surtout Blokus, jeu de plateau qui existe désormais en ligne.

 

 

A première vue Figground semble assez simple, mais plus ça va, plus les formes proposées seront grosses, tordues, stupides. Et passé les 40 pièces, vous regretterez de ne pas vous être plus concentré au départ.

Vous aurez toujours la possibilité de passer une pièce, mais cela sera alors soustrait à vos points. Comme au jeu de go, il faut savoir quand s’arrêter pour ne pas tout perdre.

 

Sorti il y a moins d’un mois, Figground possède déjà une suite : Figground 2.

Il ne s’agit en réalité pas vraiment d’une suite, mais d’une nouvelle version, dans laquelle Marcos D a pris en compte les remarques des joueurs pour faire quelques modifications/ajouts.

Figground 2 est la preuve qu’il ne faut pas prendre en compte les remarques des joueurs.

 

Concrètement : qu’ajoute Figground 2 ?

-La possibilité de faire pivoter les pièces par les fleches directionnelles. Bon, c’est une bonne amélioration.

-La possibilité de retourner les pièces par effet miroir. Aïe. Déjà je bloque. Au lieu de simplifier le jeu, cet ajout le complexifie. En découle des parties plus longues et pourtant pas beaucoup plus fun.

-Un système de niveau, qui n’était qu’implicite dans le premier. Chaque passage à niveau produira donc un petit son « sympa » qui n’est pas vraiment de mise dans ce jeu de réflexion pure. On est pas dans un RPG bordel!

-un système de point qui au lieu de se compter par pièce, prend en compte la taille des pièces, tirant le score vers l’abstraction. Au lieu de « j’ai posé 45 pièces » on dira « J’ai fait 170 points » ce qui n’a plus beaucoup de sens.

-La suppression de l’affichage de la pièce suivante, qui pourtant pouvait s’avérer décisive dans certains cas.

 

C’est à peu près tout. D’accord, je pinaille, mais bon, je préfère la première version.

La deuxième pourtant prend tout son intérêt pour une variante que j’ai inventée (mais l’auteur y a surement pensé avant moi) : tenter d’arriver à un écran totalement noir ou totalement blanc. Forcemment, il ne faut pas avoir peur des score négatifs. Je n’ai pas encore réussi, mais je suis certain que c’est possible. Faites-le moi savoir si vous y arrivez.