Don’t See Me

Don’t See Me (Browser)
Kenta Cho

D’ordinaire, les jeux d’infiltration nécessitent de la patience, de la stratégie, de la subtilité…mais pas Don’t See Me. Don’t See Me, c’est le jeu d’infiltration bourrin : on fonce, on esquive, on ne reste jamais plus de deux secondes derrière la même cachette, et on frappe ! Cela ne signifie pas que Don’t See Me ne requiert pas un peu de doigté, c’est tout le contraire : pour faire péter le score, il nous faudra les nerfs, les réflexes et l’habileté d’un joueur de shoot’em up…tiens à ce propos…

On a beau ne pas tirer la moindre salve, Don’t See Me nous évoque immanquablement le genre du shooter. Il y a bien sûr pour nous y encourager ce side-scrolling horizontal, ces adversaires en forme de space invaders et cet aspect général arcade que confère l’analogicpunk de Kenta Cho…mais il y a plus que ça : il y a les sensations. Don’t See Me se joue exactement comme un shoot’em up : on y esquive les adversaires au pixel près, on est perpétuellement en alerte, on se bat pour un score… mais le plus surprenant, c’est que rien nous n’y oblige.

Ce n’est qu’après quelques parties de Don’t See Me qu’on commence à se demande « hé, mais pourquoi je rushe comme ça moi ? ». On réalise qu’en prenant en compte le bonus de risque, on aurait au contraire tout intérêt à prendre notre temps, à éliminer chaque adversaire méthodiquement. Dans le doute on essaye, et en effet, ça marche ! Mais on fait très vite une autre découverte : ce n’est pas aussi amusant. Alors on presse à nouveau le pas, et fatalement on se vautre, mais on s’en fiche, si les jeux vidéo nous ont appris une chose au cours de toute notre vie de gamer, c’est qu’il faut aller vers la droite, et le plus vite possible.