Nulle Part (Windows)
Barnaque
Le tout venant a été piraté par les mômes. Qu’est-ce qu’on fait ? On se risque sur le bizarre ?
Le bizarre, c’est Nulle Part. Un jeu qui, passé le menu/écran d’intro, s’ouvre sur un tunnel en spirale colorée qui s’étendra pendant ce qui doit être trente secondes. Comme un test, un avertissement : si vous n’avez pas les nerfs pour supporter ces images psychédéliques ni la patience pour arriver au bout du tunnel, ce jeu n’est pas pour vous.
Nulle Part en effet est un condensé d’absurde, de graphismes grotesques et hétéroclites, et il a, ce que certains pourraient appeler le défaut, d’être plutôt lent. Coincé sans explication valable sur un invraisemblable îlot flottant, il nous faudra dans un premier temps réaliser l’ampleur du n’importe quoi qui règne ici avant de tenter de le détruire, et de le quitter.
Branchez votre casque et éteignez la lumière car quitte à se faire violence, autant aller jusqu’au bout (et le casque stéréo sera bien utile durant certaines phases de gameplay). Neige, lumières épileptiques, larsens stridents…Nulle Part ne nous épargne rien, et les premières impressions peuvent assurément être qualifiées de désagréables. Mais on s’habitue à tout, et bientôt, les agressions sonores et visuelles feront partie de notre routine.
Pour souffler un peu tout de même, on pourra se raccrocher aux dialogues : drôles, malsains, absurdes, hors de propos, ils seront aussi délicieusement exotiques si on a eu la bonne idée de télécharger la version françaises (québecoise). Et si 90 % d’entre eux sont inutiles, les 10 % restant nous permettront au moins d’avoir une petite idée de ce qu’on attend de nous.
Après avoir détruit le premier îlot, Paul, mon compagnon d’infortune aux idéaux de liberté versant dans l’extrême, m’a signalé l’existence de huit autres d’entre eux. Je suis venu seul à bout du deuxième avant de faire face à d’étranges distorsions de l’espace, puis à un crash du jeu. S’agissait-t-il d’un bug, ou d’une fin violent et absurde à l’image de ce que j’avais déjà parcouru ? Je n’en sais rien. Mais dans le seul but de renforcer l’étrangeté de l’expérience, je crois que je préfère conserver le mystère.
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