Potato Lagoon

Potato Lagoon (Browser, Android)
Rezoner

 

 

Oh ! Un shooter. Un shooter avec des légumes et des tubercules…ça a l’air marrant ! Bon, comment on joue ? Flèches directionnelles ? Non. WASD ? Non. Souris ? Ah ! Hé ? Mais…oh…hmm…Arg ! Grmlmlml…han…ha…HA ! Héhéhéhéhé…

 

Nous ne nous sommes pas encore remis du fait que nous incarnions un papillon-mitrailleuse chargé de protéger une cohorte de légumes contre divers engins militaires que Potato Lagoon nous surpend une fois de plus : mais qu’est-ce que c’est que ces commandes ?!

 

 

 

Le déplacement se fait à la souris, d’accord, le tir est automatique, très bien, mais c’est la visée qui pose « problème ». Plutôt que de tirer droit devant lui, comme c’est généralement le cas dans les side-scrollers, notre papillon tirera toujours en direction du centre de l’écran. Pour espérer toucher un ennemi il faudra donc se positionner de manière à ce qu’il coupe cette droite imaginaire nous séparant de ce point tout aussi imaginaire. Sachant que le scrolling nous oblige à un mouvement constant et que les ennemis ont eux aussi la bougeotte, ça ne va pas être de la tarte (aux légumes).

 

Ce mécanisme, si difficile à maîtriser, serait tout à fait approprié dans un shooter évoluant autour d’un élément central et circulaire, une planète par exemple, et en regardant bien, on verra qu’il n’est finalement pas si éloigné de celui de Qbqbqb Plus, de Rezoner également, qui lui est un puzzle match-3…mais dans un side-scroller, ce choix semble terriblement inadapté.

Et alors ?

 

Pour prendre l’exemple le plus caricatural qui soit, on ne peut pas dire que le mécanisme de QWOP soit particulièrement adapté à la course à pied. En prenant le risque d’un gameplay inadéquat, Rezoner s’est exposé à faire fuir les joueurs face à la difficulté. Mais les joueurs ne fuient pas. Ils s’accrochent, ils persistent, et finalement s’améliorent dans cette compétence de tir qui ne leur servira jamais hors de ce lagon aux patates. Et c’est parce que Potato Lagoon est beau, qu’il est fun, que la danse des légumes nous enchante, que la musique et le moindre bruitage nous réjouit, et que chaque nouveau niveau nous apparaîtra comme une récompense suffisante à nos efforts.

 

Quand on est bon, on peut tout se permettre. Ce sera la leçon à retenir aujourd’hui.

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1 Comment

  1. J’ai un peu testé, et en effet, c’est plutôt chaud. Non pas que le gameplay soit inadaptée ou inadéquat, il est juste peu habituel. En tout cas je suis impressionné par ce que Rezoner (et d’autres) arrivent à faire en 48h.

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