Nuts (Windows, Mac)
Joon

 

Jour 1. J’ai fait l’acquisition de trois caméras infrarouge. En les disposant correctement, je serai désormais capable d’observer les allers et retours de l’écureuil sans qu’il ne puisse me repérer à mon odeur. J’espère ainsi parvenir à localiser sa réserve de noisettes. En attendant, je consignerai mes observations nocturnes dans ce journal.

 

Jour 2. J’ai repéré la résidence de l’écureuil : il s’agit d’un grand arbre orange au beau milieu de la clairière. J’ai pu constater qu’il quittait son arbre par l’ouest et y revenait par l’est. Ce qui signifie que la réserve de noisettes peut se trouver…n’importe où ! Il me faut le suivre à la trace si je veux en savoir plus.

 

Jour 3. J’ai disposé les trois caméras dos à dos dans le bosquet à l’ouest, de manière à ce qu’elles couvrent le plus grand angle possible. La queue de l’écureuil est brièvement apparue sur la caméra B. Je n’ai plus qu’à aligner les deux autres dans son axe pour suivre la trajectoire du rongeur.

 

Jour 4. Je ne comprends pas. Il semble que l’écureuil se soit volatilisé après être apparu sur la caméra B. Poursuivrait-il la suite de son trajet dans les arbres ? Si c’est le cas, cette traque s’annonce plus compliquée que prévue…

 

Jour 5. Ouf. Tout va bien. J’ai ajusté les caméras A et C pour découvrir que l’écureuil opérait simplement un virage à 90° juste après la caméra B. Je me dis que j’ai quand même de la chance d’être tombé sur un écureuil qui opère strictement le même trajet chaque nuit.

 

Jour 6. L’écureuil joue à cache-cache entre les arbres. Il me faut procéder avec minutie si je ne veux pas perdre sa trace. Je

 

Jour 7. Déplace

 

Jour 8. Les

 

Jour 9. Caméras

 

Jour 10. Une

 

Jour 11. À

 

Jour 12. La

 

Jour 13. Fois.

 

Jour 14. Ce fichu rat roux s’est bien moqué de moi ! Après plus d’une semaine passée à le poursuivre dans le bosquet, le voilà qui retourne dans la clairière ! Je ne l’ai vu ni gratter la terre, ni grimper au moindre arbre. Sa cachette n’est pas ici. Je le soupçonne d’avoir simplement essayé de me décourager. Mais c’est bien mal me connaître !

 

Jour 15. Je ne l’aurais pas cru, mais poursuivre l’écureuil dans la clairière est en fait bien plus difficile que dans le bosquet. Ici, pas d’arbre pour servir de repère, et j’ai bien du mal à ajuster l’angle de mes caméras : il ne fait que sortir du cadre !

 

Jour 16. IL A DISPARU ! L’ÉCUREUIL N’APPARAIT PLUS SUR AUCUNE CAMERA !

 

Jour 17. Pas de panique ! Il ne peut pas être bien loin. Je ramène la caméra A en arrière en espérant le retrouver à la sortie du bosquet, et place les B et C à l’entrée du bois voisin au cas où il s’y serait réfugié. Après tout : si sa cachette se trouve dans un arbre, je ne risque rien à le perdre quelques secondes dans la clairière.

 

Jour 18. Mon coup de poker a marché ! Notre ami rongeur est réapparu à la trentième seconde sur la caméra C ! J’installe la caméra B dans la continuité de C et place la caméra A à côté de l’arbre orange de manière à attraper l’écureuil sur le retour.

 

Jour 19. Il ne s’écoule que cinq ou six secondes entre le moment où l’écureuil disparaît de B et celui où il apparaît sur A ! Cinq ou six secondes durant lesquelles il doit forcément visiter sa cachette. L’étau se resserre !

 

Jour 20. Je compte les secondes avec anxiété. 28…29…30…31…Je l’attrape sur C, puis je le perd, puis le retrouve sur B. Mais toujours pas de cachette à signaler.

 

Jour 21. Je commence à me demander si je n’ai pas raté quelque chose. Si l’écureuil n’a pas visité sa cachette sous mon nez alors qu’il se trouvait dans le bosquet ouest. Si tout n’est pas à recommencer. J’ajuste une dernière fois l’angle des caméras, prêt à baisser les bras…

 

Jour 22. VU ! Il a grimpé dans l’arbre ! J’ai sa cachette en visuel sur la caméra C ! Elle est trop éloignée pour que je puisse déterminer de quel arbre il s’agit, mais en triangulant sa position avec A et B ça devrait être du gâteau !

 

Jour 23. 23 nuits que je poursuis cet écureuil. 23 jours que je déplace des caméras pour localiser cette cachette, et me voilà au pied de l’arbre prêt à mettre la main sur le butin. Malheureusement, il semble que le sort s’acharne : J’espérais boulotter des noisettes, mais je n’ai trouvé que des glands.