kishoutenketsuA Kishoutenketsu in the Countryside (Brower)
HeskHwis

 

J’avais déjà évoqué l’emploi qu’avait fait Shigeru Miyamoto de la structure poétique chinoise Kishoutenketsu dans le level design de Mario Bros (apprentissage des mécaniques, développement de celles-ci, twist imposant d’employer cette mécanique différemment et conclusion). C’était au sujet de My First Kishoutenketsu, tentative d’HeskHwis d’employer cette structure de manière plus narrative. Voilà que ce dernier remet le couvert avec A Kishoutenketsu in the Countryside.

 

A Kishoutenketsu in the Countryside est plus long que son prédécesseur, plus complexe aussi, mais peut-être moins narratif. La structure classique du kishoutenketsu s’y applique davantage au game design, avec dans chacun de ses quatre puzzles la découverte (souvent par inadvertance), le développement, le twist (plus ou moins marqué) et la conclusion. Un level design par paliers assez classique, semblable donc à celui de Miyamoto.

 

Mais quatre kishoutenketsu peuvent en cacher un autre, et c’est le jeu tout entier qui semble obéir à cette structure, la plaine de départ pour Ki, les quatre puzzles pour Shou, le palais pour Ten, et un chocolat chaud pour Ketsu.

 

A Kishoutenketsu in the Countryside remplit ainsi doublement son pari, mais son plus grand mérite reste finalement de nous amuser, de nous offrir juste ce qu’il faut de défi pour qu’on ne s’y ennuie ni s’y énerve et qu’on en garde un excellent souvenir, comme une après-midi à la campagne.