Words are deadWords Must Die (Windows, Mac)

Brody Brooks, Kris Calabio, Mark Calabio, Travis Ford Decastro, Brian Maynard, Laura Michet, Rosstin Murphy et Kent Sutherland

 

En 2013, Christine Love inventait la fiction interactive au revolver, celle où on dézingue les options plutôt que de les cliquer. Partant de cette idée, l’équipe de Words Must Die s’est demandé s’il était possible de pousser l’idée plus loin, d’ajouter une dimension supplémentaire à cette fiction interactive de cow-boy. Leur réponse est oui, et elle est convaincante.

 

Words Must Die est une fiction interactive, oui, mais à la première personne. Colt à la main nous pouvons visiter le saloon, grimper sur son bar, tirer sur son pianiste…mais tout ça n’est qu’un décor, de théâtre, une mise en scène dont nous sommes le comédien, découvrant le script sous forme de mots qui volent.

 

Ce sont ces mots qu’il nous faut flinguer, comme dans une fiction interactive, comme dans Even Cowgirls Bleed, mais la disposition des textes dans l’espace nous impose une gymnastique et très vite nous comprenons : on nous fait jouer la scène, nous tournant vers nos interlocuteurs invisibles, poursuivant notre adversaire de table en table, sautant dans tous les sens pour esquiver les balles.

 

Dans cette pièce, nous sommes à la fois lecteur, spectateur et comédien auquel est laissé une marge d’improvisation. Lecture, jeu et représentation s’associent en un étrange amalgame qu’on verrait volontiers adapté à d’autres histoires, d’autres mises en scène et d’autres décors.