alone in picoAlone in Pico (Browser)
Antoine Zanuttini

 

Ça y est, c’est fait : j’ai été terrorisé par un jeu Pico8 de moins de 32Ko. Il faut dire qu’Alone in Pico a de qui tenir puisqu’il est directement inspiré du célèbre Alone in the Dark, mais ce dernier, en 1992, pesait déjà ses 4800ko ! Comparer la taille de ces jeux peut bien sûr sembler un peu idiot, d’autant qu’Alone in Pico ne contient que les quelques premières salles d’Alone in Pico, mais pour être tout à fait honnête, cela ne fait pas une grande différence pour moi, ayant toujours été trop terrifié pour aller plus loin dans Alone in the Dark, tout comme dans Alone in Pico.

 

J’ai du redoubler de courage pour jouer à Alone in Pico, j’ai du prendre sur moi pour ne pas fermer l’onglet lors de ma première rencontre avec un zombie, et je l’ai fait pour vous! Il me fallait parler d’Alone in Pico, la performance était trop belle ! Pour rappel : la Pico8 est une console fictionnelle limitée à 16 couleurs, une définition de 128×128 pixels et 32ko par cartouche (à titre de comparaison, la NES autorisait 64 couleurs, une définition de 256×240 pixels et jusqu’à 1000ko par cartouche). Autant dire qu’y développer un jeu en 3D avait tout l’air d’une mission impossible avant qu’Antoine Zanuttini prenne 6 mois pour relever le défi et nous livre ce demake effarant.

 

Le jeu a été réduit, les commandes ont été simplifiées, mais la puissance évocatrice d’Alone in the Dark est bien là, et le fait que la flippette que je suis ne parvienne pas à en voir le bout montre bien qu’Antoine Zanuttini a réussi son pari. Peu importent la définition, la quantité des couleurs ou les kilo-octets, le jeu vidéo n’a besoin que de son interaction et de notre imagination pour nous faire vivre les pires cauchemars.