HyperRogue

hyperrogueHyperRogue (Windows, Android)
Zeno Rogue

 

On me chuchote dans l’oreillette que je n’ai jamais fait mention d’HyperRogue sur l’Oujevipo [EDIT: en fait si. La sénilité me gagne), ce n’est pourtant pas faute d’y avoir passé des heures et des heures. Peut-être que c’est ça la raison, peut-être que, perdu dans les méandres de sa géométrie non euclidienne, j’avais oublié qu’il existait un monde bien euclidien, en dehors, où j’écrivais parfois des articles.

 

En développement depuis 2012, HyperRogue est un rogue-like joué sur un plan hyperbolique. Il ne s’agit pas de 2D, ni de 3D, mais de quelque chose à la fois entre, et hors des deux : un plan où, par un point extérieur à une droite passe une infinité de droites parallèles. S’il est difficile de se représenter mentalement un tel concept, il s’appréhende très facilement à travers HyperRogue, et il est même possible de s’aventurer quelques minutes dans le jeu sans remarquer son étrangeté.

 

Les règles d’HyperRogue sont simples : notre héros se déplace au tour par tour, vainc un ennemi s’il s’aventure sur sa case et se retrouve game over si l’inverse se produit. En abandonnant points de vie, faim, équipement et ne conservant du rogue-like que son tour par tour et sa mort définitive, HyperRogue se rapproche en fait davantage du jeu d’échecs. Nous sommes le roi, les ennemis aux déplacements variés sont les innombrables pièces de l’armée adverse, et nous devons tenir le plus longtemps possible en évitant une situation de blocage, l’échec et mat.

 

Sur un plan en deux dimensions, le jeu aurait déjà de quoi séduire, mais son plan hyperbolique rend son intérêt comme sa difficulté exponentiels. Le monde se générant de façon hyperbolique sous nos pas, il est quasiment impossible de repasser deux fois par le même point et notre aventure s’apparentera ainsi rapidement à une longue fuite en avant. Joueur de flûte de Hamelin malgré nous, nous emportons des nuées de monstres dans notre sillage, mais nous n’avons nulle part où les mener. Pourvu qu’aucun mur ne nous attende au bout de ce couloir.

 

Merci à Fabien Vidal pour le rappel

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3 Comments

  1. Un hyperplan, c’est grand ! Difficile de retrouver son chemin dans un hyper cercle d’a peine une dizaine de tuiles de rayon

  2. Pyrofoux

    J’ai comme une impression de déjà-vu. 😮

  3. Oh, le coquin a changé de nom…

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