Madden CrusaderMadden Crusader (Browser)
Twinbeard

 

John Madden fait partie de ces rares personnalités à avoir son nom apposé sur plus d’une vingtaine de jeux vidéo. Il y a de quoi être fier, mais parfois, John Madden doit se laisser aller à la mélancolie : pourquoi, mais pourquoi faut-il que tous les jeux employant son nom soient de bêtes jeux de football américain ? Le pauvre homme a déjà passé sa vie à entraîner des équipes et commenter des matchs, pourquoi ne pourrait-il pas, la retraite venue, être associé à quelque chose de plus fantaisiste, de plus original ? Cesse de te morfondre John Madden : Twinbeard t’a entendu.

 

Madden Crusader met en scène deux équipes de football américain, d’accord, mais cette fois, l’enjeu est plus grand qu’une bourse universitaire ou qu’un concert gratuit de Beyonce au Super Bowl : Nous sommes à la fin du Xe siècle et Dieu a ordonné à l’équipe des Colts d’aller chercher le Saint Graal au Proche-Orient. Dieu, c’est nous, et nous guidons les joueurs avec notre curseur, bouton relâché pour les attirer, bouton maintenu pour les repousser.

 

L’idée de Madden Crusader est assez stupide pour rendre le jeu remarquable, mais le Dieu de la NFL est grand, car son gameplay est également excellent. Si le guidage au curseur n’a rien de nouveau, la confrontation des masses de joueurs est extrêmement bien réalisée, et d’un postulat simplissime (deux équipes se font face) découlent de multiples stratégies. On s’amusera alors à enchaîner les parties (qui ne durent de toute façon que 30 secondes) pour essayer toutes les différentes approches. Si Madden Crusader a l’air difficile, voire impossible, au démarrage, on découvrira alors qu’il existe des stratégies infaillibles qui rendront John Madden très fier de nous. Pas mal pour un jeu en 0h !