Los Mosquito (Windows)
Doomlaser – Kevin Coulton

 

A l’occasion du Pirate Kart en direction de l’IGF (une compilation de mini-jeux indés bien décidés à faire valoir leur importance dans le plus grand festival de jeux indés) Doomlaser a ressorti une paire de jeux inédits de ses tiroirs et les propose désormais au téléchargement : Braindead et Los Mosquito. Pour le moment, je ne parlerai que de ce deuxième.

 

Doomlaser écrit que Los Mosquito est un jeu qui consiste à incarner un moustique et à s’approcher discrètement d’humains pour leur sucer le sang avant qu’il ne vous balayent de la main et sortent le DDT. Et c’est exactement ça, rien de plus, rien de moins : un joli petit jeu d’adresse et de timing au gameplay qui n’est ni particulièrement original, ni particulièrement fun, ni particulièrement addictif.

 

Pourtant, Los Mosquito a de bonnes leçons à donner au développement indé et au jeu vidéo en général. On dit parfois que pour écrire un bon roman, pour réaliser un bon film, il suffit d’un bon début, et d’une bonne fin. Et si cette sentence s’appliquait au jeu vidéo ? Et si un excellent écran d’intro et un tout aussi excellent écran de game over suffisait à rendre un jeu marquant ?

 

 

Los Mosquito, en fait, c’est surtout ça : Une intro qui en jette, façon générique de film de série B des seventies, avec des couleurs brûlantes, des lettres qui clignotent dans une police d’écriture groovy , un morceau de mariachi cuivré et de l’autre côté un game over violent, efficace et tout aussi groovy : MUERTE ! Le tout donne un final un style Tarentinesque du plus bel effet.

 

Le jeu au milieu est certes loin d’être mauvais, on y retrouve notamment des graphismes et une BO qui fera perler un peu de sueur sur votre front même en ce gris mois d’Octobre, mais Los Mosquito, c’est un peu comme un taco : ce qu’il y a à l’intérieur n’a que peu d’intérêt sans la tortilla qui va autour.