From Beyond (Browser)
The Super Flash Bros (Tom et Adam Vian) et Catherine Unger

 

 

Imaginez que vous venez de construire un splendide château de sable. Vous avez façonné créneaux, merlons, parapets et meurtrières. Vous avez hissé des tours, tracés des couloirs, creusé des douves que vous avez ensuite soigneusement remplies d’eau de mer. Vous avez décoré le tout de galets, d’algues et de toute autre sorte de végétation. Enfin, vous avez peuplé votre château de crabes et de coquillages, vaquant désormais à leur guise en ce somptueux bâtiment (surtout les crabes en fait…).

Comme vous êtes un malin, vous l’avez construit à une bonne distance de la mer, sur une plage que vous êtes seul à connaître et où la marée ne se fait que très peu sentir. Aucune destruction n’est donc programmée dans les heures qui viennent.

 

Et maintenant?

 

Normalement, à ce stade, vous avez envie de tout détruire.

 

 

C’est humain, et compte tenu du fait que Dieu a fait l’homme à son image, c’est divin également. Voilà pourquoi Dieu (ou quel que soit son nom), après avoir vu émerger de splendides civilisations telles que Rome et l’Egypte, a décidé de tout foutre en l’air.

 

C’est le sujet de From Beyond, un charmant chamboule-tout sphérique aux allures de film de série Z. Le but est de projeter d’une simple pichenette divers projectiles sur la surface de la planète Terre afin d’en détruire le maximum. Sont à votre disposition astéroïde, lune, comète, ovni, ainsi que le spectaculaire Black « Finish Him » Hole.

 

Chacun de ces objet céleste dispose d’une masse et d’une élasticité bien à lui. Il faudra donc ajuster votre tir en fonction de ces critères, ainsi qu’en fonction de la gravité terrestre. Un angle trop droit, et le projectile infligera un maximum de dégât sur un minimum d’espace, un angle trop aïgu et c’est le contraire.

 

Il semble que mon activité préférée dans le jeu Black&White, ravager des villages à coup de rocher, ait enfin fait l’objet d’un jeu à part entière. Sans révolutionner le jeu vidéo, From Beyond parvient à mêler jeu de massacre et jeu de physique dans une ambiance originale. On appréciera notamment la bande son qui semble toute droit sortie de Plan 9 from Outer Space, et les graphismes léchés, surprenant pour un jeu réalisé en 48h lors d’un Global Game Jam (ah oui tiens, j’avais oublié de préciser.)

 

From Beyond est au final une belle réponse à Doodle God, tout création appelant à la destruction. Le système de points et d’achievement aura de quoi scotcher un petit moment, en attendant une suite chthonienne peut-être, « From beneath ».