Gods will be watching

 

Gods will be watching (Browser)
Deconstructeam

 

 

Il y a deux semaines, j’ai eu l’occasion de tester Gods will be watching, issu de la Ludum Dare 26. J’ai par la suite été coupé d’Internet pour cause de vacances, et me voilà, dans le train du retour, avec une seule idée en tête : Rejouer à Gods will be watching. Si ce genre d’obsession est sans doute connue de tout joueur, il faut reconnaître qu’elle a rarement pour objet un jeu réalisé en moins de 72heures, et pour cette seule raison, le jeu de la Deconstructeam est une réussite totale.

 

 

Gods will be watching nous met à la tête d’une petite équipe de scientifiques perdus sur une planète lointaine. Leur seul espoir : tenir 40 jours dans cet environnement hostile tout en prenant soin de réparer la radio pour signaler leur position.

Il y a la psychiatre, à même d’effectuer des thérapies de groupe. Son mari, l’ingénieur, meilleur élément dès qu’il s’agit de réparer la radio. Le docteur, fournisseur de sérums contre le virus Médusa. Le soldat et le chien, Marvin, chargés de ramener chaque jour quelque chose à se mettre sous le dent. Le robot, réparateur dilettante et indicateur du moral des troupes. Et enfin, il y a nous : le chef, bon à rien si ce n’est à prendre les décisions importantes…mais c’est de loin la plus dure des tâches.

 

Tout est à portée de main : le feu, les vivres, les balles, les médicaments, la radio…et hormis la thérapie de groupe (clef du succès), aucune action de coûtera plus d’action qu’une autre. L’enjeu sera donc seulement de les effectuer (ou les faire effectuer) dans le bon ordre, en respectant leur degré de priorité. La nourriture vient à manquer ? Pas grave : si le docteur ne conçoit pas un sérum pour soigner la psychiatre, c’en est fini au tour prochain. Au pire, on mangera le chien.

 

 

Avec son pixel art somme toute assez simple, avec ses rares et discrètes animations, avec sa bande son répétitive, avec son gameplay point & click, Gods will be watching parvient pourtant à nous faire ressentir une incroyable tension. Chaque clic est précédé d’une seconde de doute, chaque fin de journée nous fait fermer fort les yeux en espérant qu’aucun animal sauvage n’attaquera cette nuit, chaque défaite enfin est une excuse de plus pour recommencer.

Il est difficile de se lasser de Gods will be watching avant d’en être parvenu jusqu’au bout une première fois…et la bonne nouvelle, c’est que ça peut prendre un moment.

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9 Comments

  1. Sakutei

    Waho, excellent jeu effectivement !
    L’ambiance de survie et d’angoisse progressive est parfaitement bien rendue. Au début on y croit, on estime assez vite que la radio est réparable sans problème et le stock de nourriture n’a pas l’air de diminuer trop vite. Quand au virus, le bon docteur engrange quelques médicaments.
    Mais en fait, très vite, on devient moins optimiste quand au dixième jour seulement tout ce petit monde menace de plonger.
    Et voilà qu’on envisage petit à petit des décisions drastiques (dire que je ne voyais pas la terrible pertinence des boutons « kill » au début).

  2. Nooth

    J’ai joué à ce jeu avec une personne qui ne connaissait rien au monde du jeu indépendant, et chose très amusante, la première chose qu’elle m’ait dite à la fin du jeu, c’est : « comme quoi, pas besoin de grand chose pour faire un bon jeu vidéo ! C’est très [b]minimaliste[/b], mais ça fonctionne. »
    Un jugement impartial qui montre que le thème de cette Ludum Dare a été plus que respecté.

    Pour ma part, j’ai vraiment été pris. Le fait de survivre et de se lier aux membres de notre équipe, de voir défiler les jours presque plus comme un compte à rebours (il me reste douze jours à attendre, mais c’est sûr que dans trois, je vais crever !), rager contre Marvin quand il n’arrive pas à ramener des proies, maudire ce feu de s’être éteint alors qu’il faudrait qu’on fasse une thérapie de groupe (mais aussi rire à cause de l’expression « thérapie de groupe), se demander avec un peu de perversité si le soldat tuerait l’ingénieur s’il devenait fou… Cette survie, c’est vraiment la nôtre. A tel point qu’au final, je ne peux m’empêcher que même si le thème « minimalist » correspond du fait de survivre non pas par une action intense mais simplement une gestion au tour par tour, ce minimalisme n’est quand même pas ce qui saute aux yeux. Autrement dit, je ne trouve pas ce jeu tellement plus minimaliste qu’un autre jeu indépendant, dans le fond. Ce qui n’enlève rien à sa très grande qualité.

    Cependant, deux déceptions qui viennent gâcher le plaisir : la fin (franchement je m’attendais à quelque chose de plus quand même), et le fait qu’il n’y a à aucun moment d’explication quant au titre. Je me suis demandé si j’avais eu une « mauvaise fin », ou si je n’avais pas attendu suffisament longtemps, je n’sais pas ; j’ai cherché des informations sur internet, je n’en ai trouvé aucune. Ce n’est pas un appel à spoiler, haha, mais si quelqu’un connaît un site qui indique s’il existe une autre fin, et quelles sont les conditions pour l’obtenir, je suis preneur !

    Et merci pour ce blog, en fait. Si c’est mon premier commentaire, c’est loin d’être ma première visite =)

  3. admin

    estimes toi heureux, toi au moins, tu l’as vu la fin :/

  4. Hidden

    j’ai adoré! je me suis tellement attaché aux différents personnages que je n’ai jamais le courage d’en sacrifier un, même si la survit du groupe en dépend. je suis ainsi mort à deux reprises dévoré par des prédateurs à environ 10 jours de la fin car j’étais a court de balles et que j’ai refusé de sacrifier le robot pour en récupéré comme me l’avait conseillé le soldat la veille. suis-je donc obligé d’être un capitaine sans pitié pour finir ce jeu? ='(

  5. Sakutei

    oui.

  6. admin

    C’est pour ça que je n’y arrive pas et n’ai pas envie d’y arriver!

  7. Nooth

    On peut finir avec tous les personnages. J’ai voulu sacrifier le robot, mais il ne me restait plus aucune balle… J’ai passé les trois derniers jours à prier que les prédateurs ne reviennent pas !
    (Le stress de ma vie quoi, haha)

  8. spacechoub

    Pour infos, une version updaté a été mise en ligne, avec une multilangue dont le français !!

    avis a ceux qui seraient passé a coté de cette perle !

  9. Je ne savais pas pour la version française, mais je sais en tout cas qu’une version « commerciale » se prépare, avec d’autres niveaux, d’autres personnages etc. J’ai eu l’occasion de tester la version alpha et je peux vous dire que ça va être un des jeux de l’année!

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