Fixation (Browser)
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Vous avez déjà joué à The Company of Myself ? Tant mieux. Vous n’y avez jamais joué ? Tant mieux aussi, n’y jouez surtout pas, du moins pas avant d’avoir terminé Fixation car celui-ci se présente comme sa préquelle et car remonter le temps en avançant dans la narration est un plaisant paradoxe duquel il serait dommage de se priver.

 

 

Les chiens ne font pas des chats, aussi comme son aîné, Fixation est un puzzle-platformer, et comme son aîné, il fait la part belle à la narration. D’entrée de jeu pourtant, on comprendra que ce jeu sera bien plus ancré dans la réalité du quotidien, à la cigarette qui se consume lentement en guise de barre de chargement. Cette fantaisie qui apparaît d’abord comme une simple bonne idée se révèle être particulièrement pertinente, la cigarette en effet sera au cœur du gameplay de Fixation.

Quoi ? Fixation serait-il un serious game destiné à protégé les jeunes de la cigarette ? Ou pire, à les encourager à fumer ? Pas vraiment, car si la cigarette occupe une place prédominante, permettant la résolution d’énigmes à coup de nuages ou ronds de fumée, elle n’est pas le sujet de Fixation, loin de là.

 

Le sujet de Fixation, c’est comme l’écrit son auteur, les gens et leurs petites manies, mais plus particulièrement la mauvaise habitude qu’a Kathryn de fumer pour évacuer son stress. Quand on voit tout ce qu’elle fume, on peut en effet commencer à s’inquiéter et à se demander s’il n’y pas pour elle un meilleur moyen de régler ses problèmes…une thérapie par exemple ?

 

Fixation va ainsi nous faire suivre le cheminement introspectif de Kathryn. S’y mêleront conversations de la vraie vie et métaphores sous forme de puzzle. C’est ce mélange un peu bâtard qui peut rebuter, mais qui fait aussi le charme de Fixation. Sans cesse, nous somme partager entre l’envie d’en savoir plus sur les personnages et celle de se jeter sur les puzzles. Dans l’absolu, on aimerait pouvoir lire les dialogues tout en jouant, c’est d’ailleurs sans doute ce que l’on attend de nous, mais ceci demeure assez complexe. Peut-être Fixation aurait-il été meilleur avec un voice-acting en lieu des phylactères, mais peut-être pas, dans le doute : jouons.

 

Évidemment, en bonne préquelle, Fixation sera l’occasion d’en apprendre plus sur le personnage de The Company of Myself, pas beaucoup non, mais juste assez pour bien saisir que chacun de ces avatars ne sont que les détails d’un tableau bien plus large.