Paul and Percy

Paul and Percy (Browser)
Kipper Digital

 

Paul et Percy sont deux frères jumeaux à moustache à l’instar de Dupont et Dupond. La différence, c’est qu’ils ne sont pas belges, mais visiblement britanniques, et que plutôt que de passer leur temps à se fourrer dans les pattes d’un reporter à houppette, ils préfèrent rester tranquillement à la maison, quelque part dans la cinquième dimension, et savourer un thé agrémenté de biscuits.

Mais ne les prenez pas pour autant pour deux pantouflards : il suffit qu’un voleur sévisse et fasse disparaître leur réserve de biscuit pour qu’ils se lancent à corps perdu dans l’aventure.

 

 

 

Paul and Percy est un de ces jeux collaboratif où l’on doit collaborer avec soi-même. Le joueur contrôle alternativement Paul et Percy et doit les mener dans chaque niveau à leur portail télé porteur respectif. La subtilité, c’est que jamais les deux frères ne peuvent se croiser.

Chacun des deux personnages évolue d’un côté d’une ligne verticale, la seule interaction qui existe entre eux, ce sont ces blocs, qu’ils peuvent se faire passer en sautant dessus. Il s’agit donc bien évidement d’un puzzle platformer, et, il faut le dire, celui là est assez réussi : Les énigmes sont intelligentes, la difficulté progressives, et de nouveaux éléments viennent se greffer régulièrement pour éviter tout aspect répétitif.

 

Mais il y a autre chose qui me séduit dans ce jeu, à la fois ce qui fait son originalité et ce qui pourrait lui être reproché : Paul and Percy est plutôt difficile à prendre en main. Bien, sûr, ce qui le rend intéressant sont les raisons de cette difficulté.

Plutôt que de bâtir un platformer sur un axe horizontal, comme il est d’usage, Paul and Percy est construit sur un axe vertical. Cela signifie qu’aucun des deux personnages réponds au commandes traditionnelles de ce genre de jeu. Ajoutez à cela que leurs commandes sont inversés, et vous obtiendrez de quoi largement vous emmêler les pinceaux. Pourquoi se choix ? On peut imaginer une volonté de se démarquer, d’être original, mais j’y verrais aussi une autre raison : Si l’axe avait été horizontal, un des personnages, Paul par exemple, aurait obéi à un schéma de commandes régulier, mais pas Percy. Le joueur aurait alors eu tendance à préférer Paul à Percy. Avec un axe vertical, pas de jaloux, les personnages sont tous les deux aussi difficiles à prendre en main, et c’est une bonne chose : Tous les personnages de jeu vidéo devraient naître libre et égaux en droit.

 

A part ça, Paul and Percy comprend beaucoup BEAUCOUP de niveaux, et pourra donc vous occuper pendant très TRES longtemps.

 

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2 Comments

  1. Fringale

    Excellente trouvaille que ce Paul & Percy. Et ta description n’est pas en reste avec force pépites croustillantes (« Tous les personnages de jeu vidéo devraient naître libre et égaux en droit. » se posant là). 🙂

    1ère surprise : les contrôles atypiques, obligeant à une petite gymnastique mentale. Ca destabilise un peu au début, on se dit qu’on va s’y faire, et puis… et puis dix niveaux plus tard l’un de nos deux junkies à cookies [s]descend[/s] transfère encore par erreur des blocs à son collègue, alors qu’il devait juste [s]avancer[/s] monter en direction de la sortie. Heureusement pour nous simples terriens découvrant la cinquième dimension, la fonctionnalité de rembobinage est là pour sauver la mise (et nos nerfs).

    2e surprise : la carte. OH PUREE la carte, il y a plein de niveaux. Ce n’est pas Super Mario Bros. 3, mais quand même. Si je ne dis pas de bêtise, la portion de carte visible au début représente en gros 1/3 du jeu (j’en suis aux 2/3 avec l’apparition des blocs nuages). Je remercie en tout cas bien fort la sauvegarde automatique, sans laquelle rien ne serait possible.

    Côté challenges, rien à redire : je m’en sors donc c’est suffisamment accessible, et les hardcore puzzlers compulsifs ont de quoi faire avec la comptabilisation du nombre de tours. J’aurais juste aimé que les développeurs se contraignent à limiter les niveaux pile-poil sur un écran en hauteur, le scrolling étant plutôt gadget et perturbant. Côté univers, j’accroche beaucoup, c’est décalé juste comme il faut. Faut que je pense à monter un fan-club des taupes dimensionnelles bleues à deux têtes.

    C’est un jeu sur lequel je retourne régulièrement, par petite dose, deux/trois niveaux à la fois (et un biscuit si possible). Un bon jeu !

  2. Je vois que je n’ai pas augmenté la tailel maximum des commentaires en vain. 😉

    Je n’ai pas eu pour ma part le courage d’aller jusqu’au bout, j’avoue que l’ampleur de la carte qui m’avait d’abord excité a fini par me décourager…et puis, j’ai tellement d’autres jeux à essayer…

    (Je n’ai même pas croisé ces taupes dimensionneles bleues à deux têtes…c’est dire 😳 )

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