Wonderputt (Browser)
Damp Gnat

 

Il n’y a rien de plus chiant qu’un jeu de golf. A part peut-être un jeu de mini-golf.

C’est mon point de vue, évidemment, mais je suis prêt à le défendre : Le jeu de golf s’appuie généralement sur des mécanismes purement abstraits : on éloigné le curseur de la balle pour donner au coup de la puissance, parfois on peut la soulever du sol avec une acrobatie de souris…Il n’y a dans ce gameplay rien qui rappelle la vraie sensation du golf. Il n’y a pas de ressenti, rien n’est vraiment instinctif, l’idée de frapper dans une balle est remplacé par une série de challenges bâtards navigant entre l’habileté et le calcul géométrique. Le jeu de golf m’ennuie.

 

Wonderputt est un jeu de golf, et contrairement à ce que vous auriez pu imaginer, il ne déroge pas à la règle. Il est tout aussi chiant, emploie le même vocabulaire imbitable (par, birdy, bogey…), et présente les mêmes difficultés qui ne donnent pas envie de se battre.

 

Mais Wonderputt n’est pas joué sur un « green » traditionnel. Pas d’immenses pelouses artificielles, pas de petit moulin entre les pâles duquel il faut faire passer la balle. Wonderputt a un terrain bien à lui, et il lui doit tout.

 

Ce terrain, peuplé de vaches, de soucoupes volantes et de sous-marins nucléaires se construit et déconstruit après chaque trou, et il a le mérite de le faire avec humour et grâce. On croirait presque à un nouveau Grow, en moins japanisant cependant, et nettement moins interactif. Mais il y a un arc-en-ciel.

Au final, on ne joue que pour observer ces mutations du décor, et les passages de gameplay golf deviennent simplement de mauvais moments à passer.

Wonderputt est chiant, certes, mais il a le mérite d’être beau.