Drop

Drop (Browser [Unity])
Quick Fingers

 

Voilà un nouveau concurrent pour le Projet Eden Music Contest, ce concours de jeux musicaux organisé par Ubisoft et Kongregate, et c’est de mon point de vue celui qui a les meilleurs espoirs de première place.

 

Drop est à la base un puzzle physique, des espèces de comètes liquides et lumineuses jaillissent régulièrement hors d’un tuyau, le joueur doit les mener jusqu’à un autre tuyau en les faisant rebondir sur les segments de ligne qu’il trace.

Seulement, c’est aussi un jeu musical, et chaque comète percutant une surface produira une note claire.

 

Un gadget? Un petit ajout de dernière minute pour pouvoir entrer au concours? Pas du tout! Par sa difficulté et l’impossible de réussir un niveau sans tâtonner un bon moment, Drop serait un puzzle exécrable : long, ennuyeux, et mettant davantage à l’épreuve la patience du joueur que sa réflexion. Mais avec la musique…ah! Quel bonheur! On se prend à regretter à chaque fois que le niveau soit terminé tant on aurait aimé tâtonner encore et encore.

 

 

Surgissant du tuyau avec une régularité sans faille, semblables à des lemmings, les comètes créent sur leur passage une mélodie rythmée, carillonante, et cette mélodie étant aléatoire, on ne se lasse pas de l’écouter. La seule note fixe est celle du tuyau d’arrivée, une note plus grave servant de barre de mesure, et transformant la mélodie un peu chaotique des premiers essais en variation harmonique infinie. Oui, infinie, parce que l’auteur a la décence de la laisser jouer jusqu’à ce que nous nous résignons à passer au niveau supérieur, au degré supérieur même…puisque dans Drop, on avance à travers la gamme chromatique.

 

Pour enrichir le tout, les niveaux de Drop se complexifient grâce à différents éléments, les blocs rouges, qui, comme le veut la coutume depuis la nuit des temps du jeu vidéo, sont mortels, les blocs bleus, qui comme le veut la coutume depuis Tag : The Power of Paint et Portal 2, sont ultra-rebondissants, les blocs jaunes, qui comme le veut la coutume depuis…Drop…sont mobiles…et si malgré tout ce mode puzzle ne vous satisfait pas, il est aussi possible d’accéder à un mode sandbox pour faire de la musique et puis c’est tout!

 

Mais ce qui fait vraiment le petit plus de Drop, ce sont ses bugs. Oui, vous avez bien lu. Drop est encore ponctué de petits bugs charmants, tout à fait involontaires, et qui sont autant de ravissantes surprises. Si d’ailleurs l’auteur passe par ici, je l’en conjure : qu’il ne les corrige pas! Il y a celui qui, lorsque les comètes heurtent un coin précis d’un bloc blanc, les laisse pénétrer à l’intérieur. Coincée entre les parois, les comètes vont alors rebondir jusqu’à perdre tout leur élan puis se laisser glisser mollement. En résulte un son de carillon caressé par le vent qui offrira un magnifique applat sonore à votre future composition.

Il y a aussi celui qui fait rebondir les comètes à une vitesse démesurée lorsqu’elles heurtent le coin d’un bloc bleu, celles-ci zèbrent alors l’écran de lignes blanches, ajoutant un spectacle de lumière à votre spectacle sonore.

Il y en a peut-être d’autres, j’espère qu’il y en a d’autres, car ces rencontres fortuites et non programmées dans cet environnement rigoureux de 0 et de 1 sont peut-être les plus belles choses qui puissent nous arriver dans Drop. Comme un superbe raté photographique, comme une amusante coquille.

← Previous post

Next post →

2 Comments

  1. Nimls

    Grave erreur, cher Pierrec, les taches de couleurs bleu ne permettent point de rebondir dans le jeu nommé Tag, mais plutot de te coller aux murs. Tu a du avoir pu confondre avec la couleur verte

    (oui, je suis chiant avec ce ton ^^’ )

    Sinon, j’ai beaucoup aimé le concept, n’apportant pas grand choses de plus finallement, seulement de rajouter des notes aléatoire, mais c’est le seul jeu de physique m’incitant réelement a le terminer, ou mon objectif était de faire le plus de rebond (au lieu de moins), ou je ne passe pas tout de suite au niveau suivant sans reel conviction et ou, surtout, j’en enregistre la musique dans certains niveaux ^^

    Ca c’est un jeu qui respecte son theme au moins :p

  2. Ha Damned! J’ai confondu avec Portal II! Comme les mecs de Tag ont été embauché par Valve pour reproduire grosso modo le gameplay de celui ci, j’en avais déduit qu’ils avaient gardé le même schéma de couleur. Au temps pour moi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *