Candles

Candles (windows – version mac prochainement)
Lasse Wesmark Nielsen, Nicolai Marcher, Tobias Dambo

 

Tout d’abord, assurez-vous qu’il fasse bien noir. Noir dehors, car Candles se joue la nuit, et noir dedans, car Candles se joue dans la pénombre. Ensuite, assurez-vous que vos écouteurs soient bien branchés, ou que le volume de vos enceintes soit bien réglé. Enfin, le plus important, assurez-vous d’être seuls, vraiment seuls. Inspectez dans le placard, sous le lit, au grenier, ne laissez planer aucun doute sur votre sécurité. Sait-on jamais.

C’est bon, vous être prêts. Plus qu’à lancer Candles, après avoir choisi une qualité graphique adaptée à votre ordinateur, car le jeu a tendance à ramer.

 

Candles semble emprunter beaucoup aux jeux de Frictional Games, Penumbra et Amnesia. Semble? Oui, car je ne peux l’affirmer moi-même. J’ai lu tant de critiques élogieuses sur Penumbra que je me suis senti obligé de l’acheter, mais ces critiques consistant souvent à dire « Jamais un jeu-vidéo n’a été si effrayant », j’ai toujours eu trop peur de l’essayer. Donc voilà, il est là quelque part sur mon ordinateur, mystérieux et angoissant.

Pour ceux qui ne connaitraient pas, il s’agit de jeux d’horreur à la première personne reposant principalement sur l’obscurité et les sons inquiétants. Candles est du même acabit, mais en plus court, et en gratuit. La démocratisation du genre en somme.

 

 

Alors que vous rentrez d’un long voyage, vous découvrez une bien mauvaise nouvelle sous la forme d’une note du facteur : Le générateur de votre maison, vous savez, celle qui est perdu au beau milieu de nulle part, vient de tomber en rade. Il va falloir vous éclairer à la bougie jusqu’à celui-ci, à la cave, pour le remettre en marche.

Une opération de routine, s’il n’y avait pas ces légendes pour vous glacer le sang : Il paraitrait que dans la région vivent d’antipathiques diablotins. Il paraitrait aussi que ceux-ci raffolent des endroits obscurs, et n’hésitent pas à s’installer dans les intérieurs sombres. Mais inutile de s’inquiéter…ce ne sont que des légendes, pas vrai?

 

Candles porte bien son nom, puisque les bougies seront votre seul secours. Une mèche qui s’allume, et vous vous sentirez immédiatement en sécurité. Une autre qui s’éteint, et c’est la panique qui monte. Intéressant de voir comment la peur du noir se transpose dans le jeu vidéo. Je ne suis pas d’un naturel très trouillard, mais même en plein jour, même avec les voisins du dessous qui jouent du marteau pour me ramener à la réalité toutes les deux secondes, je n’ai pas réussi à finir Candles. Trop flippé.

S’il n’y avait que le noir, ça irait encore, mais il y a ces sons bizarres, ces peintures angoissantes, mettant en scène des bébés se faisant éventrés…on a pas idée d’accrocher ça aux murs (dit le mec qui a un poster d’enfant-gigot dans son salon)…C’était plus que je n’en pouvais supporter.

 

Mais si je n’ai été en mesure de finir le jeu, je n’en ai pourtant pas moins apprécié sa qualité. Certes, il comporte encore quelques bugs, certains même vous forceront à revenir au menu pour recommencer, mais ce n’est que du détail qui est amené à être corrigé.

 

Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est le début (à défaut de la fin…) quand on se retrouve sans aucune instruction dans cette pénombre balisée de torches et de lanternes. Comme tout le monde, je suppose, j’ai instinctivement suivi ces lumières, et suis arrivé pile là où l’on m’attendait : devant la porte de ma maison.

Pourquoi ai-je suivi ces lumières? J’aurais aussi bien pu m’engouffrer dans la forêt pour me faire quelques frayeurs, c’est pourtant le but lorsqu’on joue à ce genre de jeu non? Paradoxe surprenant intéressant que la recherche de sécurité dans le désir de peur. Exploitation intéressante aussi de la peur pour guider le joueur. Ce chemin balisé pourrait bien être un piège? Pourquoi n’ai-je même pas envisagé cette perspective? C’est ce genre d’expérience qui nous aide à réaliser à quel point il est facile de nous manipuler en jouant sur nos instincts et notre culture de jeu vidéo (il faut suivre les chemins!). Heureusement que les game-developers ne veulent que notre bien…

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5 Comments

  1. Tiens, je vais me faire celui-ci ce soir. Un jeu dans la veine d’un Penumbra:Black Plague est toujours très bon à prendre…Je sens que je vais me chier dessus comme il faut.

  2. Je dois avouer avoir été assez déçu (pour une fois). Pour ne pas faire lagguer le jeu en plein écran, je jouais en 640pp et en mode « fastest ». Je ne sais pas si cela a eu une incidence, mais au début, si on contourne la maison par le droite, on a directement accès à des salles de la maison avec des gnomes…
    Je trouve que la peur est présente, mais pour moi, le jeu lagguait déjà pas mal (alors que les Penumbra tournaient impec) et les gnomes apparaissent bien trop vite sans rien faire en fait…Dommage

  3. admin

    Rha! il fallait attendre le soir ^^.

    Je plaisante. J’ai moi aussi eu des problèmes de lag, c’est pour ca que j’ai prévenu. Par contre, les gnomes m’ont bien fait paniquer moi…il faut dire que je suis un peu une lavette. Et Penumbra Black Plague, c’est même pas la peine d’y penser.

  4. admin

    C’est vrai aussi que le jeu comporte quelques bugs. En sautant sur le lit par exemple, on peut aussi passer à travers le plafond et voir les autres pièces.
    Ca ne vaut certes pas les jeux de Frictional Games, mais hé, c’est gratuit 🙂

  5. manousche

    ça pourrait être un très bon jeu mais il y a vraiment beaucoup de bugs pour l’instant… après être tombé pleins de fois dans le vide intersidéral, puis après que le jeu ait planté j’ai finalement abandonné.
    Dommage parce que les gnomes me faisaient vraiment flipper en ouvrant les portes.

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