Teponaztli (Browser [Firefox])
Sylvain Payen, Mathilde Soulier, Alexandre Dazzoni

 

Avec la WiiU, on espérait voir apparaître une flopée de petits jeux aux gameplays asymétriques. Tout ce qu’on peut dire c’est qu’après trois mois, celle-ci nous laisse encore sur notre faim.

Heureusement alors qu’il y a les développeurs indés, les game jams et cette formidable machine aux contrôleurs naturellement asymétriques : l’ordinateur.

 

Développé à l’occasion de la dernière Global Game Jam, Teponaztli place les joueurs non pas dans un rapport de rivalité, mais dans un rapport maître-esclave, ce qui, en soi, a le mérite d’être clairement original.

 

 

Le joueur 1, Teyopia, contrôlé à la souris, est le maître. Il est incapable de se déplacer, mais ses pouvoirs lui permettent de produire de la lumière ou des éclairs vengeurs.

Le joueur 2, Chipili, contrôlé au clavier, se meut comme un héros traditionnel de platformer. Il craint l’obscurité et ne dispose d’aucun pouvoir particulier.

Un seul point commun les rassemble : tous deux ADORENT les bouliches, et en ont besoin pour survivre.

 

Le but de Teyopia sera donc d’éclairer le chemin de Chipili pour que ce dernier lui ramène des bouliches, tandis que celui de Chipili sera d’abuser de la confiance de Teyopia pour trouver et boulotter les bouliches dans son coin.

 

Le jeu en soi, tout élégant soit-il, n’est pas très fouillé. Chipili ragera vite contre ces satanées bouliches qui ne font que tomber, et Teyopia finira pas s’ennuyer dans son rôle de lanterne, mais ce qui est intéressant, c’est ce qui se passe en dehors de l’écran. Les joueurs en effet sont invités à se parler, à échanger (on se demande d’ailleurs bien comment il pourrait en être autrement). Tout se joue alors sur la confiance que ceux là s’accordent mutuellement et sur les petites trahisons qui ne tarderont pas à se manifester.

 

– Hé! Rallume la lumière! J’ai perdu ma bouliche…

– Menteur! Tu viens de la manger en fourbe! Tiens!

– Non! Aïe! Pas les éclairs! C’est bon! C’est bon! La prochaine est pour toi!

 

Un seul hic : le partage de l’écran d’ordinateur permet à chaque joueur de voir la vie de l’autre, et donc d’adapter son comportement en fonction (celui ayant le plus de vie laissant mourir l’autre). Tout asymétrique qu’il est, l’ordinateur n’est pas encore l’outil parfait. À quand Teponaztli sur WiiU ?