______ (Browser [Unity])
Nuprahtor

 

Ça commence par des courbatures dans le cou, dans le dos, par les yeux qui fatiguent. Ça se poursuit par un flux incessant qui se déverse des narines, la gorge qui s’encrasse et puis le pire : la fièvre. Elle va arriver, c’est sûr, et on ne peut assister qu’impuissant à notre lente et morbide dégénérescence. Et encore, ce n’est que la grippe. Imaginez qu’il s’agisse de quelque chose de plus macabre, de plus exotique…disons la peste. Non, n’imaginez plus, Nuprahtor l’a fait pour vous.

 

 

La nouvelle expérience esthetico-symbolico-impressionniste du projet Rorschach/Larshe nous plonge cette fois dans ce qui semble être un dortoir d’hôpital crasseux. Mais la vérité ne tarde pas à s’imposer : il s’agirait plutôt d’une salle de quarantaine, d’un mouroir. Sans le moindre mot et sans la moindre interaction humaine, Nuprahtor parvient à nous faire ressentir tour à tour le doute, l’angoisse, la panique et la résignation. Ce grain, caractéristique de toutes ses “sessions” n’a jamais été aussi oppressant, et le symbolisme a rarement été aussi poussé. Curieusement, ______ est aussi le jeu de Nuprahtor présentant le moins d’interaction, mais cette carence est excusable, voire louable, quand elle sert un but précis, quand elle façonne une expérience.

Et celle façonnée ici ne pourra pas laisser indemne.