Tiny World : The Musical : The Game (Browser)
Paul Sztajer, Angus O’Sullivan, Emma Lindley et Gideon M.K

 

 

Coupez le son de votre ordinateur, et Tiny World : The Musical : The Game ne vous semblera qu’un bête jeu d’adresse et de réflexes aux graphismes séduisants, bien que rudimentaires.

Remettez le son, et vous découvriez la toute première comédie musicale vidéo-ludique.

 

Tout y est : les accords de piano, les trémolos, les canons, le thème de l’amour omniprésent…mais en guise de ballet, il n’y a que cette petite planète, ce Tiny World, qui palpite comme un cœur, un métronome.

 

 

On pourrait d’abord croire à une simple superpositions de chants d’opérette sur un jeu qui n’a aucun rapport avec celle-ci mais ce serait gravement se fourvoyer, Tiny World : The Musical : The Game forme véritablement un tout. Le thème du Tiny World de la Ludum Dare 23 est ici pris au sens métaphorique : pour vivre leur amour, le couple chantant s’enferme dans un petit monde et rejette d’abord toutes les influences extérieures. Puis, leur amour évoluant, l’extérieur se présente comme quelque chose de bien plus attirant, et il leur faudra à chacun puiser dans ses ressources pour apporter un bol d’air à leur petit monde. Si le couple survit jusqu’à là, c’est finalement un équilibre avec l’extérieur qu’il faudra trouver, en repoussant les mauvaises et acceptant les bonnes influences. C’est exactement ce que le gameplay propose, en étant de plus synchronisé avec le rythme des chants.

 

Mais parce que le terme de « comédie musicale vidéo-ludique » serait encore usurpé, Tiny World : The Musical : The Game offre différentes fins au long de ses trois actes, une manière de l’ancrer véritablement dans le genre du jeu vidéo et la parfaite excuse pour y rejouer en boucle et en apprendre par cœur les amusantes paroles.