The Tale of Mister (Windows)
Hubol

 

J’ai toujours eu un point faible pour les jeux qui piquent les yeux : voilà donc The Tale of Mister.

 

Réalisé en 9 heures, à en croire l’auteur, pour la Ludum Dare 22, The Tale of Mister est l’histoire d’un monsieur qui se sent très seul. Même au milieu de la foule, personne ne semble s’intéresser à lui. Il se sent inutile, inconsistant, horriblement banal…qu’auriez-vous fait à sa place ?

Sûrement pas vous greffer un ressort à l’anus.

Cette opération va-t-elle l’aider à se trouver des amis ? A s’épanouir dans sa vie ? L’avenir vous le dira. En attendant, vous allez devoir vous frotter à ce terrible platformer.

 

 

Si on lui retire son introduction, The Tale of Mister n’a plus grand chose à voir avec le thème « Alone » de la Ludum Dare, mais on lui pardonnera, notre rancœur envers ce jeu pour la perte de nos globes oculaires et la perforation de nos tympans ne laisseront guère de place à ces vaines considérations.

 

Oui, The Tale of Mister est méchant, méchant dans ces graphismes bariolés et clignotants rappelant furieusement la série des Give up Robot, méchant dans ses effets sonores si mal mixés qu’on passe son temps à monter et baisser le son avant d’être tenté de le couper pour de bon, méchant dans son gameplay pourtant traditionnel de platformer à cause de l’accélération produite après le saut qui fait atterrir directement dans les pics ou pire, à la sortie du niveau avant qu’on ait eu le temps d’en profiter. Mais le pire de la méchanceté, c’est cet écran de mort, torture pour les yeux comme pour les oreilles qui, au final, s’affichera plus longtemps à l’écran que le jeu lui-même. A une époque, les développeurs de platformer dissuadaient les joueur de mourir grâce à un nombre limité de vies…autant vous dire que The Tale of Mister n’a pas besoin de ça.

 

Hormis un ou deux niveaux, le jeu n’est pas très difficile une fois que l’on s’est réconcilié avec son affreux gameplay…mais le mode hard qui consiste à récupérer toutes les pièces dans chaque niveau vous fera sans doute grincer des dents (en fait, je doute que cela soit humainement possible). Amusez-vous bien donc, et n’hésitez pas à m’insulter pour tous les désagréments engendrés.