Mitoza

Mitoza (Browser)
Baboon (Gal Mamalya)

 

Exit le dilemme de la poule et de l’œuf, la querelle darwiniste vs créationniste, l’israélien Baboon apporte une réponse concrète à toutes les interrogations existentielles :

Au commencement il y avait la graine.

Puis, tout est parti en sucette.

Enfin, il y avait la graine.

 

Son jeu Mitoza porte bien son nom. Ce n’est pas la graine qui se divise à la manière des cellules, mais chaque écran de jeu qui se divise en deux choix, un qu’il vous faudra suivre, et l’autre, bien sûr, abandonner. En résolvant le dilemme sus-cité, Mitoza en créé donc quelques dizaines d’autres à vous arracher le cœur. Heureusement, rappelez-vous, la graine mène à la graine, la vie est un cycle continuel et chaque choix se représentera au bout du compte.

 

 

Mitoza emprunte beaucoup au gameplay de Grow, en particulier à Grow v1 : une série de choix arbitraires proposés au joueur, menant à des animations aussi amusantes qu’absurdes. Ce n’est pas vraiment un reproche : Eyemaze, par son Grow, a créé un nouveau genre, et tout emprunt, pourvu qu’il soit de qualité, ne devient plus imitation mais hommage.

 

Et Mitoza est de qualité. A la différence des pâles imitations de Grow qui ont pu fleurir, Mitoza propose un tout nouveau graphisme à base de photographies. Il confirme ainsi les dires de Troshinsky selon qui « Dès que plus des gens d’autres spécialités commenceront à vraiment s’intéresser au jeu vidéo, on va voir des choses incroyables. ».

Car Baboon est aussi (et surtout?) photographe [Edit : par hobby, précise-t’il], comme en témoignent son flickr et ses divers blogs.

 

Accessoirement, Mitoza m’a évoqué ce court métrage Balada Catalana de Laen Sanches, que je vous propose au passage de découvrir.

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4 Comments

  1. Il est bien celui là, et ça change vraiment de l’esthétique habituelle des Grow.
    Y’a même des moments d’émotion là je ne m’y attendais pas du tout.

  2. Des moments d’émotion? Tu veux dire quand la mouche va se faire écraser par une tapette géante? 😀

  3. Alors ça, c’est époustouflant.
    C’est un des trucs les plus absurdes que j’ai vus (et j’aime bien l’absurde). Toujours surprenant malgré le nombre de ramifications. J’imagine bien qu’il a du se marrer à trouver les idées autant que moi à les découvrir.
    Du coup j’ai hâte de voir le court-métrage.

  4. Le court métrage n’est pas aussi absurde. C’est surtout l’esthétique qui m’y a fait penser.

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