A mother in Festerwood

A Mother in Fersterwood (Browser)
Austin Breed

 

Même si le monde regorge de violence et de danger, la tâche d’un jeune garçon et surtout de jouer et d’explorer.

 

Proverbe de Festerwood

 

A Mother in Festerwood vous fera éprouver ce que c’est que d’être une mère.

Certaines d’entre vous sont peut-être déjà passées par là, pour d’autres, ce sera le seul moyen de vivre pleinement cette expérience.

 

Nous sommes à Festerwood, une petite province boisée pleine de dangers, mais aussi de richesses. Dans une petite chaumine, au milieu d’une clairière, un garçon vient de naître. Il s’appelle [Insérez ici le prénom de votre choix]. C’est un garçon curieux, aventureux, il n’a pas conscience des terribles créatures qui rôdent au dehors. Votre rôle en tant que mère est de le préserver, de l’aider à grandir et devenir un beau jeune homme qui, chaque fois qu’il reviendra à la maison pourra se voir gratifier d’un « Comme tu as grandi! », d’un « Que tu es beau, mon fils. » ou d’un plus redouté « Quand est-ce que tu me la présentera? Tu as honte de ta mère ou quoi ? ».

 

 

Seulement voilà : à trop couver un enfant, on ne le prépare pas vraiment à survivre dans ce monde dur, mais à lui laisser trop de libertés, on le condamne peut-être à un funeste destin. Toute la difficulté est là, jongler entre ses deux variables. A quel âge peut-on décemment laisser sortir son enfant du nid ? Doit-on le prévenir des dangers, ou lui laisser les expérimenter par lui-même ? Cette boule au ventre qui vous prend quand il est seul dehors disparaitra-t-elle un jour?

 

Votre champ d’action est réduit : la maison, la clairière. Au delà, le garçon est livré à lui même, et il ne tient qu’à sa prudence de se contenter de chasser des lapins aux abords de la forêt, ou de se confronter aux ogres terribles qui la peuplent. Avec votre souris vous pouvez donc repousser l’enfant vers la maison, le laisser acquérir plus d’expérience en jouant dans la clairière et faire rempart de votre corps pour lui apprendre ses limites, ou vous pouvez tout aussi bien pousser votre enfant trop timide à jouer dehors, et constituer son propre apprentissage de la vie.

 

Quand il est enfant, ces gestes se font avec douceur, la douceur d’une mère aimante, mais lorsque vient l’adolescence, le garçon sera plus difficile à tenir, plus rapide, et les gestes devront être plus fermes. Adulte, il sera tout bonnement impossible de lui dicter quoi que ce soit.

 

Mon premier enfant s’enfuit de la maison à l’âge de 12 ans, peut-être l’avais-je alors trop brimé. Il s’avança sûr de lui toujours plus profondément dans la forêt, découvrit des trésors, et se fit finalement trucider par d’avides bandits de grand chemin.

 

Mon second enfant était un guerrier. Quittant la maison avec ma bénédiction à l’adolescence, il apprit rapidement comment défaire les créatures qui passaient à sa portée : ours, araignées géantes…Grisé de ces expériences, il se consacra à l’art de la guerre, trouva une épée, et occis des monstres toujours plus puissants. Malheureusement, sa prétention grandit avec ses talents, et il s’opposa finalement à l’imposant ogre de Festerwood. Il périt à 25 ans, dans la force de l’âge, me laissant au déséspoir.

 

Mon troisième enfant enfin fut couvé assez tard, à 18 ans je lui accordai enfin de quitter le foyer. Sa première altercation avec un ours le fit vite revenir la queue entre les jambes. A vingt ans, il sortait parfois faire quelques expéditions dehors, mais ne s’attardait jamais vraiment et se retrouvaient vite à nouveau sous mes jupons. J’avais engendré une chiffe molle. J’aurais pu le pousser à sortir, à vivre sa vie d’adulte, mais j’étais trop contente d’avoir mon grand dadais à la maison. Il demeura vivre avec moi, et j’atteins pour la première fois la fin du jeu.

 

L’intelligence artificielle de A Mother in Festerwood est-elle vraiment aussi développée, ou était-ce seulement mon imagination ? Peu importe, le résultat est le même, et l’on s’immerge véritablement dans ce rôle maternel, créant fréquemment des parallèles avec sa propre enfance. Ce jeu prouve une fois de plus que le jeu vidéo peut véhiculer des émotions très complexes, ici l’instinct maternel, sans rien de plus qu’une poignée de pixels.

 

A Mother in Festerwood semble comporter d’autres fins que celle que j’ai expérimentée, l’une notamment consiste à défaire l’ogre de Festerwood mais peut-être en découvrirez-vous d’autres.

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2 Comments

  1. manousche

    j’aime beaucoup celui-là… Par contre le côté « plus j’agis plus l’enfant perd en expérience » n’a pas assez d’influence sur le cours du jeu, on peut se contenter de retenir le gamin le plus longtemps possible… En tout cas c’est un super concept bravo 🙂

  2. Il me semble qu’il puisse y avoir une influence pour débloquer d’autres fins. Car si en effet on peut se contenter de retenir l’enfant pour gagner, je crois que l’on peut aussi gagner en menant l’enfant à tuer l’ogre, ou à ramasser des trésors (du moins l’ai-je lu sur des commentaires).

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