Enviro-Bear 2000

Enviro-Bear 2000 (Windows)
Justin Smith

 

On compte sur les développeurs indépendants pour élever le jeu vidéo, explorer les possibilités infinies du médium, donner à celui-ci ses lettres de noblesses et le faire accéder enfin au statut d’art à part entière, avec ses chefs d’œuvres et ses génies immortels…Et voilà qu’on nous pond un jeu avec un ours manchot au volant d’une Lada qui boulotte des poiscailles et se fritte avec des blaireaux.

 

Comment voulez-vous avoir la moindre crédibilité avec ça ? Comment pourrez-vous expliquer sérieusement à votre famille et vos amis que les médium jeu vidéo sur lesquels ils vous reprochent de passer tant de temps est à l’aube d’une grande révolution et qu’il n’aura bientôt plus rien à envier des autres arts qui le regardent encore trop souvent avec mépris ?

 

Je ne vois qu’une seule solution : qu’ils essayent Enviro Bear 2000 par eux-même.

 

 

L’hiver approche, et avec lui, la phase d’hibernation de nos compères ours. Il leur faut quitter leur tanière une dernière fois pour faire le plein de provisions et accumuler de la bonne grosse graisse bien chaude. Comme ce sont de gros branleurs, ils ont tous sorti la bagnole. Quand on a de grosse pattes velues, c’est certes peu pratique, mais c’est quand même moins fatiguant.

 

C’est un de ces paresseux pas très éco-citoyens que vous incarnez. D’une patte, il vous faudra tout à la fois presser les pédales, tourner le volant, apporter baies et poissons à sa bouche, dégager abeilles, blaireaux hyperactifs et autres nuisibles et faire un peu le ménage dans la voiture car les pommes de pins ont la mauvaise manie de se coincer sous vos pédales. Encore heureux que dans la forêt, on ne soucie pas du clignotant.

 

Stupide, oui, mais une forme intéressante de stupidité.

Derrière l’aspect complètement barré du scénario, il s’agit de substituer le gameplay assez traditionnel de la course de voiture (un bouton pour avancer, deux autres pour tourner…) par un autre, le point and click, qui ne lui va absolument pas. Ce qui est drôle dans Enviro-Bear 2000, c’est donc l’incapacité totale du joueur à maitriser le jeu, comme si on lui avait donné un casse-noix pour découper un poulet.

 

Alors oui, Enviro-Bear 2000 continue d’élever le jeu vidéo, et lui confie une grande leçon de sagesse : Groumph vraou crunch crunch.

 

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6 Comments

  1. Mélissa enviro-bear

    [u]trop cool[/u] 😆 [b]trop cool[/b]

  2. Mélissa enviro-bear

    [quote]trop bien[/quote] 8)

  3. Je viens d’essayer et c’est vraiment, vraiment jouissif. Jamais un jeu ne m’avait autant fasciné de cette façon !

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