Love

Love (Browser)
Contrebasse

 

J’avais une super entrée en matière, mais Dora de Jayisgames l’a faite avant moi.

Alors j’en ai trouvé une autre : L’amour peut vous faire tourner la tête.

Oui, forcement, c’est moins bien, mais faute de grives, on mange des merles, et pis si y’a plus de merle non plus on mangera des pâtes au gruyère comme d’habitude, et on va pas se plaindre pour autant.

 

Love est un jeu sur l’amour. Lequel ? A vous de voir. L’amour familial, l’amour amical, on peut tout aussi bien y voir une ode à la polygamie.

L’idée est de toute façon la même : Plus on est proche d’un être aimé, plus notre bonheur grandit, et plus on tournoie (bon, ça c’est pas obligatoire) et quand les êtres aimés s’avèrent être nombreux à proximité, notre bonheur est multiplié.

 

 

Ici, les individus sont représentés par des carrés, c’est pratique les carrés. Un carré blanc pour les joueur, des carrés à priori indifférenciables pour les 6, 7 puis 8 autres protagonistes.

Je dis à priori, car chacun des carré a en réalité une voix, une tonalité qui lui est propre, et qu’il chantera dans votre oreille si vous vous en approchez.

L’enjeu est de créer des liens avec le maximum de carrés, et de les maintenir le plus longtemps possible sans les percuter…c’est tout.

 

Avec ce gameplay ultra casual et ces graphismes minimalistes, on pourrait se demander ce qu’on aurait pu interpréter avec un autre titre. L’aurait-on trouvé aussi poétique, si, au lieu de Love, il portait le nom de « Réseau de Diffusion », et si au lieu de grossir notre bonheur on grossissait son chiffre d’affaire? Cela s’accorderait pourtant tout aussi bien.

 

Mais non, Love s’appelle Love, et ouvre ainsi la porte à l’imagination et à l’interprétation.

En témoignent de nombreux commentaires sur Kongregate, que je me suis régalé à lire :

 

-J’ai l’impression de tromper les autres carrés quand je les quitte pour une zone plus peuplée (archmuffin)

-Dois-je payer le dîner à tous ces blocs? (DrFlubiver)

-Ce carré est un tombeur (Weretrout)

-Souvenez-vous les enfants : si vous vous approchez de trop de filles à la fois, elles vous tueront. (Oli704)

-Quand on est seul, on ne tourne pas, mais quand on utilise les autres pour avoir de l’amour, ils ne tournent pas. Subtile métaphore de la vie? (mrappleseed)

-Ouais, avec quatre partenaires c’est quatre fois plus amusant (86com)

-J’ai eu l’impression d’être le méchant dans ce jeu (atresia666)

-Je trainais avec 7 des 8 carrés, alors le dernier, jaloux, m’a tué. (slayer122678)

-Est-ce possible de faire en sorte que les autres m’aiment en retour? Qu’ils tournent aussi à mon contact (killed by dante)

-Ce jeu m’a blessé à l’intérieur (ZirIpol)

-La seule façon de se tenir hors de danger, c’est de se mettre soi-même en danger. (Crovie)

-Si vous n’êtes pas heureux, regardez autour de vous. Vous serez peut-être plus heureux ailleurs. (shadowstrike)

-Quand vous êtes seul, personne n’a l’air de vous remarquer, mais quand vous êtes avec des amis, les autres ralentissent à votre portée, vous laissant les attraper. (alva paladin)

-Les autres carrés tournent tous plus vite quand ils ne sont pas avec moi 🙁 (Boomonster)

-Amusant de voir comme les choses qui vous rendent heureux peuvent finalement vous tuer (Slimeystick)

-Peu importe la proximité que vous instaurez avec quelqu’un, dès que vous avez quelqu’un d’autre dans votre vie, ils partent… (Wolfy222000)

 

 

Dora d’abord, Kongregate ensuite.

Que peut-il me rester à dire sur ce jeu?

Pas grand chose, à part peut-être que l’amour rend dépendant.

 

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7 Comments

  1. Le jeu en lui-même ne m’a pas emballé mais je dois dire que ce qu’il y a autour est carrément envoûtant !

    J’aime les reviews, j’aime l’idée, j’aime les commentaires, j’aime le concept, j’aime le titre, j’aime le principe, j’aime les graphismes, j’aime le thème , j’aime les interprétations qu’on peut en tirer… bref je love tout, sauf que je ne retire rien à y jouer après (le comble d’un jeu ou bien son paroxysme ?)

    Aaah 21ième siècle où nos philosophes de comptoir portent des pseudos-avec-des-chiffres et où nos mondes roses tournent dans une quadrature de cercle.

    Ouais, ce truc rend poète putain !

  2. « [i]Un philosophe parler d’amour ? On ne peut rien fonder sur l’amour. L’amour n’appartient pas à la juridiction philosophique. L’amour n’est en rien un concept qui se trouve par le raisonnement ou l’analyse.[/i] »
    Eric-Emmanuel-Lol234348

  3. Le mec qui a fait ce jeu a appris le flash grâce à un des meilleurs tuto que je connaisse : http://www.loulubie.fr/index.php?id=06021

    Je connais celle qui l’a écris.

  4. Comment le sais-tu ?
    (En tout cas ce tutorial a l’air en effet super accessible, et amusant. Ca me donnerait presque envie de m’y mettre)

  5. C’est mis dans les liens.

    Tiens, visite son site, c’est super intéressant. Tu y trouveras le forum dessiné, le PlayPen de la BD.

    [url]www.loulubie.fr[/url]

  6. Chouette et ingénieuse idée que ce forum dessiné. C’est juste dommage pour moi que je ne saisisse pas toute l’essence des private jokes 🙂

  7. Ahahah ! Ça fait 3 ans qu’on a commencé, alors les private-jokes ont bien fleuries.

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